I) Présentation de l'œuvre :
Titre de l’œuvre : Le cyclope.
Auteur : Odilon Redon fait surgir dans ses œuvres le songe et il prend forme dans le coloris somptueux et impalpable (de ses tableaux alors que ses gravures révèlent un monde surréel).
Date de réalisation : vers 1914
Type de l'œuvre : Tableau, huile sur bois.
Dimensions : 64 x 51
Lieu de conservation : Museum Kroller-Mueller, Pays-Bas.
Genre :
Le thème funéraire est présent, mais jamais présenté comme une solution immédiate, il y a une part de mystère, ainsi que de mythologie, grâce à la présence du Cyclope, qui est une race de créature fantastique dans la mythologie grecque. Ce sont des géants n'ayant qu'un œil au milieu du front.
Contexte historique :
Le symbolisme s'exprime entre 1886 et 1900 dans tous les domaines de la création: la
littérature (poésie, philosophie, théâtre) en premier lieu, la musique et les arts plastiques.
Né en France, il s'impose en Europe jusqu'à la Russie et sur tout le continent américain.
Le symbolisme est une réaction au naturalisme. En rejetant l'inspiration de la nature, les symbolistes s'adressent à l'esprit, à l'imagination et non au regard, ils ne peignent pas fidèlement l'objet, contrairement aux naturalistes, mais recherchent une impression, une sensation, qui évoque un monde idéal et privilégient l'expression des états d'âmes. Les peintres s'inspirent des romans et de la poésie contemporaine et du passé. La mythologie antique, germanique, celtique et scandinave, les légendes, les mythes, les contes de fées et la Bible alimentent leurs rêves. Les symbolistes magnifient avec une sensibilité à fleur de peau tout ce qui se cache derrière les apparences : l'antagonisme du vice et de la vertu, le sadisme et la luxure, la névrose, la projection du rêve, le fantastique, l'imaginaire, l'étrange, la magie,
l'ésotérisme, l'au-delà, le mysticisme, la solitude et la mort. Les symboles permettent d'atteindre la réalité supérieure de la sensibilité.
II) Analyse technique de l'œuvre :
Description de l'œuvre :
La figure centrale est la plus importante, c’est une femme nue allongée dans l’herbe, elle semble dormir car elle est appuyée sur son bras, et elle a les jambes recroquevillées, elle paraît sereine. La végétation alentour est très dense, les touches de couleurs font penser à des fleurs d’un cadre idyllique, comme le paradis d’où l’expression « le paradis sur terre, est un petit coin de verdure à soi ». La jeune femme se trouve en aval de la colline, cependant en amont se trouve un cyclope qui a l’air, contrairement à la légende, inoffensif. Impression donnée par son sourire et son œil rieur.
La composition :
Le premier plan est composé de la femme ainsi que de la verdure l’entourant. Le second plan est seulement constitué du cyclope. Le troisième plan est un paysage ainsi que le ciel.
Le premier plan est composé de la femme ainsi que de la verdure l’entourant. Le second plan est seulement constitué du cyclope. Le troisième plan est un paysage ainsi que le ciel.
Le dessin :
On remarque que Redon a accentué les contours de la jeune femme, du cyclope et une partie de la colline.
On remarque que Redon a accentué les contours de la jeune femme, du cyclope et une partie de la colline.
Les couleurs :
Couleurs froides pour le ciel. Couleurs chaudes entourant la femme, en général vers le bas du tableau. Le cyclope et la femme ont la même couleur de peau. La verdure est dominante, avec des touches de couleurs rosées et bleu clair, non mélangées. Le cyclope est entouré de couleurs froides, et son œil est vert. Le fait que la peinture est sur du bois, il y a un effet de « grosses touches » et « décalage » des couleurs.
Couleurs froides pour le ciel. Couleurs chaudes entourant la femme, en général vers le bas du tableau. Le cyclope et la femme ont la même couleur de peau. La verdure est dominante, avec des touches de couleurs rosées et bleu clair, non mélangées. Le cyclope est entouré de couleurs froides, et son œil est vert. Le fait que la peinture est sur du bois, il y a un effet de « grosses touches » et « décalage » des couleurs.
La lumière :
Elle provient du soleil, qui se trouve en haut à gauche. Ainsi la tête du cyclope fait de l’ombre à son torse. La verdure et la femme sont totalement éclairés.
III) Interprétations de l'œuvre :
Ce tableau donne pour première impression une sensation d’incompréhension. Ce qui mène a plusieurs interprétations :
Elle provient du soleil, qui se trouve en haut à gauche. Ainsi la tête du cyclope fait de l’ombre à son torse. La verdure et la femme sont totalement éclairés.
III) Interprétations de l'œuvre :
Ce tableau donne pour première impression une sensation d’incompréhension. Ce qui mène a plusieurs interprétations :
- Ce tableau est une représentation du paradis, la femme représente l’Idéal, le bien. Mais où il y a le bien, il y a le mal, représenté par le cyclope qui ne semble cependant pas maléfique, celui-ci regarde vers le haut, ce qui est peut-être un indice du peintre nous disant que cela se passe au paradis, qui se trouve au ciel selon la Bible.
- Ensuite, la femme nue peut aussi représenter Eve, le pêché, elle tente le cyclope essayant de l’ignorer, mais on voit à son sourire qu’il l’a vue.
- Le cyclope vient peut-être de tuer la jeune femme : elle a les jambes recroquevillées et son bras à une position inconfortable, peut-être est-il cassé ?
- La jeune femme est juste endormie parmi la flore, et elle fait un cauchemar : le cyclope qui va la tuer. En effet, le cyclope n’existant pas, c’est donc un rêve.
- La femme n’a pas de visage, donc pas d’identité. Le cyclope a un «visage » mais il lui manque un œil. Ils sont « complémentaires » la beauté contraste avec la laideur.
Voici donc toutes nos interprétations, certaines plus cohérentes que d’autres. Libre cours à votre imagination !
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