lundi 18 septembre 2017

Oak Oak, une interview

Voici l'interview que j'avais faite à un street artiste stéphanois en 2014 et posté sur un notre blog...que je rapatrie aujourd'hui....


L'artiste de Street Art Oakoak nous a accordé un peu de son temps pour répondre à quelques questions sur son travail. 
(Propos recueillis par Jean-Christophe Diedrich)

 
Vous êtes un artiste de ce qu’on appelle aujourd’hui du Street Art, souscrivez-vous à cette dénomination ? Comment définiriez-vous d’ailleurs ce « courant artistique » ?
Alors en considérant que 95% de mes réalisations sont créées à l'extérieur, je pense que la définition peut correspondre. Ma définition du Street Art serait celle de créer quelque chose à l'extérieur et s'approprier l'espace urbain, l'utiliser. Essayer de faire quelque chose qu'on ne peut pas faire sur une toile blanche.
Vous n’êtes pas le seul artiste à utiliser la rue comme espace d’exposition, quelles sont vos influences les plus marquantes. Puisez-vous vos sources d’inspiration ailleurs que dans le Street art ?
Beaucoup de mon inspiration ne vient pas du Street Art, mais d'autres domaines comme les bandes dessinées, les séries, les jeux vidéo etc etc. Je considère que des bd comme Calvin et hobbes ou une série comme les Simpsons m'ont autant inspiré que des artistes classiques.
En tant qu'artiste de rue, j'apprécie énormément des personnes comme Varini, SPY, Pao, Fra biancoshock. Je les ai d'ailleurs découverts après avoir commencé  à travailler dans la rue. Ce que j'aime avec eux, c'est qu'ils utilisent vraiment l'espace qui les entoure et jouent avec. C'est ce que j'aime dans le Street Art.
Parlons un peu de vous, vous signez vos œuvres sous un pseudo, que veut dire Oakoaket pourquoi garder une certaine forme d’anonymat ?
Désolé mais c'est personnel.  Par rapport à l'anonymat cela permet plus de liberté je trouve, je suis plus tranquille, et surtout ça permet aux autres de se concentrer sur mon travail et non sur la personne qui le fait.
Vous vous exprimez plutôt à St-Etienne : cette ville a-t-elle une spécificité particulière ? Son histoire influence-t-elle votre travail ? Les friches industrielles semblent être un terrain de jeu qui vous inspirent, pourquoi ?
Personnellement cette ville est parfaite pour le Street Art. Une ancienne ville industrielle et minière possède un terrain de jeu vraiment intéressant. Il suffit de se balader un peu pour découvrir de nombreux endroits qui peuvent être investis. Les villes anciennes ou médiévales sont plus difficiles pour mon travail. De plus, il y a beaucoup de friches industrielles et j'adore aller les découvrir avec des amis. Tout d'abord pour le coté historique, j'aime beaucoup me renseigner sur l'histoire industrielle de cette ville, Ensuite d'un point de vue Street Art on découvre des choses magnifiques car c'est un véritable terrain de jeu pour tous les graffeurs, et enfin on y trouve justement des endroits, du mobiliers particuliers pour pouvoir créer. L'ambiance de ces endroits joue énormément aussi.
A regardez votre travail, vous utilisez un peu toutes les techniques mais d’abord le collage ou la peinture, le graff semble plutôt réservé à votre signature : ce choix est-il guidé par la volonté de ne pas «dégrader » définitivement les murs de la ville ?
J'aime beaucoup ce principe éphémère. De plus, cela permet de toujours essayer de trouver de nouvelles choses à faire car les anciennes disparaissent. C'est donc une bonne source de motivation pour créer.
Beaucoup de vos travaux utilisent l’univers de la BD, des comics, pensez-vous avoir une spécificité française ou au contraire voulez-vous inscrire dans un art avec des références résolument  « mondialisées » ?
Mes références sont assez internationales je pense, les bd sont celles de mon enfance ou adolescence donc bande dessinée belge ou comics. Par rapport aux séries ce sont des séries comme futurama ou les simpson qui m'inspirent.
Je dirai donc qu'elles sont mondialisées.
 
Comment vivez-vous de votre art ? Avez-vous déjà obtenu des « commandes » de municipalités ?
Je ne vis pas de mon art, la vente d'oeuvres plus classiques ou de livres me permet de gagner de l'argent pour acheter des fournitures et un peu voyager mais je travaille à coté.
Je n'ai jamais cherché à obtenir des commandes de municipalités, ça ne m'intéresse pas vraiment. Peut être qu'un jour je changerais d'avis mais pour l'instant je m'amuse avec ce que je fais et ça me convient parfaitement.
 
Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose ?
        Hum,  pas celle-ci en tout cas car je ne sais pas quoi répondre.....
      Merci beaucoup Oakoak et bravo encore pour vos travaux le plus souvent poétiques. Retrouvez son travail sur son blog
 
  merci :)