Metz était hier, une ville en mouvement. A la rigueur d'un automne pluvieux, les artistes et les Messins ont répondu présent. Partout dans la ville, on pouvait découvrir quantité de choses de qualité artistique inégale : musique, exposition, films, lumières, théâtre de rue.
Un joli succès populaire pour cette première Nuit blanche à Metz...
Voici quelques découvertes illustrées d'images d'une rare subjectivité.
Le Frac (Fond régional d'art contemporain) avait pour l'occasion ouvert ses portes. Dans la cour, des ventilateurs soufflaient dans des manches à air.... (Les vents contraires de Sophie Usunier)
Une série d'expositions d'artistes devait nous amener à nous interroger sur le rapport entre monumentalité et mémoire....Cette thématique était ainsi déclinée sur des sujet très différents.
Après avoir vu une belle série de photographies N&B de monuments funéraires dédiés aux soldats morts dans la région (Nicolas Pinier), c'est un film sur la statue de Lénine qui a attiré notre attention.
Deimantas Narkevcius est un artiste Lituanien qui a utilisé un reportage filmant le démontage de la statue de Lénine à Vilnius au tout début des années 90. Deimantas a monté le film à l'envers....ce qui suscite au départ des interrogations....On voit, en effet, des Lituaniens applaudir de jubilation l'événement et s'asseoir sur la statue.....Sans être prévenu, l'historien en perdrait son latin et sans doute son lituanien. L'auteur illustre l'importance et la force du montage en la matière, pervertissant ainsi le sens d'un document historique..... Belles pistes de réflexions, en tous les cas.
Un étage plus haut, le FRAC nous proposait dans une immense salle blanche, sur un écran géant, un film à partir d'archives des années 60-70 de la télévision Est-allemande sur la fabrication du plus grand buste de Karl Marx érigé en 1971 à Chemnitz. Les portraits du sculpteur succèdent aux images de la sculpture grandissante de Marx....Alors que le film s'attarde également sur le bonheur (feint ou non) des habitants de l'Allemagne de l'Est....
Monstruosité du portrait de Marx qui grandit, nostalgie de ces images couleurs un peu délavées....dans un contexte totalitaire sont les traces d'une époque révolue qui fait écho à l'excellent film de La vie des autres (film de Von Donnersmarck passé cette semaine sur Arte).
Après une étape au musée, à la place d'Armes et place St-Louis, nous rencontrons le sympathique Monsieur CLAC qui étale ses "trophées" d'impertinence. Qui est-il ? Peu importe, depuis 1999, il est notre Plantu des murs de Metz. Une centaine de dessins ont été affichés depuis cette époque, dont les célèbres portraits de Rausch.
Cet artiste (oui, je pense qu'il s'agit bien d'un artiste) mène ainsi un combat pour la liberté d'expression, contre la tristesse et l'indifférence de nos murs.
Il proposait donc, comme à son habitude, une exposition "sauvage", belle et conviviale de ses plus beaux dessins.....
Jean-Christophe Diedrich
Voici quelques découvertes illustrées d'images d'une rare subjectivité.
Le Frac (Fond régional d'art contemporain) avait pour l'occasion ouvert ses portes. Dans la cour, des ventilateurs soufflaient dans des manches à air.... (Les vents contraires de Sophie Usunier)
Une série d'expositions d'artistes devait nous amener à nous interroger sur le rapport entre monumentalité et mémoire....Cette thématique était ainsi déclinée sur des sujet très différents.
Après avoir vu une belle série de photographies N&B de monuments funéraires dédiés aux soldats morts dans la région (Nicolas Pinier), c'est un film sur la statue de Lénine qui a attiré notre attention.
Deimantas Narkevcius est un artiste Lituanien qui a utilisé un reportage filmant le démontage de la statue de Lénine à Vilnius au tout début des années 90. Deimantas a monté le film à l'envers....ce qui suscite au départ des interrogations....On voit, en effet, des Lituaniens applaudir de jubilation l'événement et s'asseoir sur la statue.....Sans être prévenu, l'historien en perdrait son latin et sans doute son lituanien. L'auteur illustre l'importance et la force du montage en la matière, pervertissant ainsi le sens d'un document historique..... Belles pistes de réflexions, en tous les cas.
Un étage plus haut, le FRAC nous proposait dans une immense salle blanche, sur un écran géant, un film à partir d'archives des années 60-70 de la télévision Est-allemande sur la fabrication du plus grand buste de Karl Marx érigé en 1971 à Chemnitz. Les portraits du sculpteur succèdent aux images de la sculpture grandissante de Marx....Alors que le film s'attarde également sur le bonheur (feint ou non) des habitants de l'Allemagne de l'Est....
Monstruosité du portrait de Marx qui grandit, nostalgie de ces images couleurs un peu délavées....dans un contexte totalitaire sont les traces d'une époque révolue qui fait écho à l'excellent film de La vie des autres (film de Von Donnersmarck passé cette semaine sur Arte).
Après une étape au musée, à la place d'Armes et place St-Louis, nous rencontrons le sympathique Monsieur CLAC qui étale ses "trophées" d'impertinence. Qui est-il ? Peu importe, depuis 1999, il est notre Plantu des murs de Metz. Une centaine de dessins ont été affichés depuis cette époque, dont les célèbres portraits de Rausch.
Cet artiste (oui, je pense qu'il s'agit bien d'un artiste) mène ainsi un combat pour la liberté d'expression, contre la tristesse et l'indifférence de nos murs.
Il proposait donc, comme à son habitude, une exposition "sauvage", belle et conviviale de ses plus beaux dessins.....
Jean-Christophe Diedrich
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire