jeudi 6 novembre 2008

Le Cirque


Biographie: Né le 2 décembre 1859 à Paris, Georges Seurat est un peintre, inventeur du néo-impressionnisme (qui vient après l'impressionnisme), très mystérieux. D'une part, il a fait entrer la science dans la peinture moderne en utilisant systématiquement la division optique dans ses toiles, ainsi que le nombre d'or. Il connaissait tellement bien le prisme chromatique qu'il pouvait travailler dans le noir, en plaçant de mémoire ses points de couleurs les uns à coté des autres. L'une de ses réalisations majeures est Le Cirque, peint en 1890. Ce n'est pas sa plus belle œuvre mais elle est la mieux connue des parisiens car elle est exposée au Musée d'Orsay.Il meurt le 29 mars 1891 à Gravelines.


  1. Présentation de l'oeuvre:

Titre de l'oeuvre: Le Cirque

Auteur: Georges Pierre Seurat

Date de réalisation: entre 1890 et 1891

Type de l'oeuvre: tableau

Support: toile

Dimensions: 1,53m x 1,86m

lieu de conservation: Musée d'Orsay, deuxième étage – section 45, PARIS

genre: scène de la vie historique, tableau néo-impressionniste

contexte historique: fin XIXème siècle



  1. Analyse technique de l'oeuvre:

Description de l'œuvre:

Le Cirque de Seurat représente une partie d'un cirque où se déroule le spectacle. Sur la piste évoluent une écuyère sur un cheval blanc, un dompteur muni de son fouet, un clown derrière lui qui semble le parodier, un acrobate et, de dos, un autre clown sur le premier plan qui semble régler la scène. La scène se situe sur le second plan, et les gradins sur l'arrière plan. La tenue vestimentaire et l'attitude des spectateurs caractérisent différentes classes sociales; sur les premiers gradins, les plus beaux et les plus voyants, les spectateurs de première classe portent fourrures, chapeaux haut-de-forme et sont bien habillés. Derrière eux se situe le public de seconde classe, vêtu plus modestement et installés sur des banquettes moins reluisantes. Enfin, les personnages tout en haut sont des garçons à casquettes et des filles accoudés à la balustrade. On peut apercevoir sur la droite du tableau, une entrée qui semble être celle des spectateurs. Une foule se tient d'ailleurs à cet endroit, comme si elle attendait le prochain spectacle pour entrer. Enfin, l'œuvre a été peinte avec un cadre d'un bleu foncé, sans doute pour délimiter la scène.

De nombreux artifices de composition permettent de guider le regard, introduire le spectateur, créer une dynamique... Seurat présente ici trois plans différents, sans pour autant vouloir créer de perspective. Celle-ci est d'ailleurs improbable ici, impliquant l'absence de lignes de fuite. La profondeur est faîte par le personnage du premier plan, la superposition des gradins ainsi que cette ouverture sur la droite, mais Seurat ne semble pas vouloir la restituer; les personnages des gradins ont presque tous la même taille. Cette œuvre est une peinture à l'huile, qui ne fût pas la plus jolie de l'artiste mais dont il était très fier. Le dessin n'est pas très nette, certaine partie comme l'arrière plan sont très flou, cela en fait une image de qualité faible.

Quant aux couleurs, celles-ci sont très pâles, assez clairs, et appartiennent surtout aux couleurs chaudes pour ce qui est du spectacle. Quelques couleurs froides se font ressentir chez les spectateurs et les gradins, mais elles ne sont pas majoritaires. On voit beaucoup de couleurs primaires tel que le rouge et le jaune, couleurs qui dominent cette œuvre. Celle-ci est ainsi faîte de petits points de couleur pure. De plus, l'artiste délimite le tableau et isole la scène par son cadre sombre, peint directement sur la toile par Seurat ce qui implique un découpage arbitraire: le spectateur ne connaît pas tout le spectacle. Pour la lumière, le peintre utilisa son style de peinture pour créer une lumière artificielle qui se trouve un peu partout dans le tableau, illuminant alors d'avantage la scène du numéro de l'écuyère.

III. Interprétation:

Sens de l'œuvre:

Seurat représente ici un plaisir populaire qui fût fréquemment représenté dans les années 1880, en particulier par Renoir et Toulouse-Lautrec. Il met cependant en évidence les différences sociales à travers son œuvre : la superposition des spectateurs est l'occasion d'illustrer la diversité sociale et ses inégalités. L'organisation rigide de cette partie du tableau contraste d'ailleurs avec la souplesse du premier plan. Comme pour d'autres tableaux, Seurat fit le choix de peindre l'encadrement avec la même technique divisionniste que le reste de l'œuvre, mais de couleur plus sombre afin de faire ressortir la vivacité des tons de la toile. Seurat s'est inspiré de Degas, à la fois photographe et peintre impressionniste, ainsi que de la photographie en elle-même pour créer son tableau. Son œuvre est faîte de petits points de couleur pure, afin de décomposer cette couleur. Il voulut créer par là une représentation du mouvement par les acrobaties des personnages lors d'un instant précis, notamment lors du numéro de l'écuyère en second plan. C'est une représentation que l'on peut retrouver dans la plupart de ses œuvres. Celle-ci serait en fait une représentation réelle, qu'il aurait essayer de reproduire dans un cirque nommé cirque Fernando (futur cirque Medrano).


Il créa cette œuvre entre 1890 et 1891, avec une telle ambition qu'il y travaillait jours et nuits, sans relâche. Son but premier était surtout de l'exposer au Salon des Artistes Indépendants, afin qu'elle soit remarquée et commentée par Puvis de Chavannes, maître du symbolisme qu'il admirait. Mais Chavannes passa devant sans même un regard, et Seurat en aurait fait une crise d'apoplexie quelque temps après... Il mourût prématurément en 1891 à cause d'une violente angine, mais peut-être qu'il n'a tout simplement pas supporté son manque de reconnaissance et qu'il en est décédé. Ceci impliqua que sa toile resta inachevée, bien qu'elle semble être complète.

L'œuvre fait donc partie du mouvement néo-impressionnisme, vers la fin du XIXème siècle. Son oeuvre est assez connue, car elle est maintenant encore exposée au Musée d'Orsay.



Travaille effectué par JEANDOT Morgane, KRAWIES Martin et MANGIN Florian.

1 commentaire:

bertrand a dit…

Cette œuvre entre dans quelle problématique ?