vendredi 26 septembre 2008

ACADEMISME- Alexandre Cabanel!!(Marine GAIBLE)

ACADEMISME: Alexandre CABANEL


"Mort de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta"




PRÉSENTATION DE L'ŒUVRE

Alexandre Cabanel donne à son œuvre le titre de "Mort de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta". Ceci fait référence aux deux prénoms des jeunes gens qui sont mort sur ce tableau!!
Alexandre Cabanel est un peintre académique très populaire, il sera nommé directeur des Beaux-Arts de Paris. Il est né en 1823 à Montpellier et il va mourir en 1889 à Paris là où il passa la moitié de sa vie. Il est lui même élève de François-Édouard Picot.Il est à la fois peintre d'histoire, peintre de genre et portraitiste. D'ailleurs, il réalisera un autoportrait.

Il aborde ainsi, les thèmes principaux de l' Académisme les références nombreuses à l'antiquité, il représente des Vénus des dieux grecs notamment Eros, et dès fois quelques références au moyen-âge. Le tableau mettant en scène les deux amants est réalisé en 1870, il est peint sur une toile dont les dimensions sont:1,84 m x 1,11 m.

Il représente une scène tragique emprunté aux Italiens notamment Dante qui a mis cette scène en poésie et chant! Ce tableau représente une scène historique italienne.
Ce tableau est réalisé sous le Second Empire!! D'ailleurs Cabanel devient un peintre officiel. Napoléon III achètera certains de ses tableaux dont le plus connu: "Naissance de Vénus". Il est enseignant de l'Art Académique donc reprendra tous les critères de ce mouvement, c'est à dire la perfection des techniques et l'idéalisation des personnages emprunté à l'histoire grecque et romaine.





ANALYSE TECHNIQUE DE L'ŒUVRE

Description:
On voit deux jeunes personnes assassinées. C'est un homme et une femme dont les têtes se rejoignent. Lui assit au sol et levant le bras vers elle pour l'entourer. Elle met sa tête dans la nuque de son amant. L'homme a la main sur son cœur, il vient d'être blessé. La robe de la jeune fille tombe le long du lit et le recouvre. Mais les visages des deux amoureux, bien que morts, ne sont pas désagréables à regarder ceci est plutôt surprenant pour des cadavres. Ces deux visages angéliques sont opposés à celui de l'assassin à droite du tableau qui lui, fait peur par son allure cadavérique, alors que lui est encore bel et bien vivant! Il porte encore l'épée pleine de sang qui tua les deux jeunes amants. On constate au pied du lit un livre qui est tombé probablement lors de leur assassinat.



La composition:


Les personnages principaux sont bien au centre du tableau.

Puis le tableau est coupé dans la longueur et dans la largeur ce qui donne au tableau une impression de symétrie.




Le dessin, les couleurs, la lumière
:

Le dessin est nette. Les contours des visages plus particulièrement, il y a une impression de "parfait" . Leur peau est très pure.
Il utilise plutôt des couleurs chaudes, des nuances de rouge qui rappellent aussi le thème principal du tableau qui est la mort. Peu de couleurs froides sauf le bleu attribué au collants du jeune homme.
Le dessin est peu lumineux. Seul le jaune de la robe de la jeune dame illumine la composition. Et il y a aussi le sol blanc qui donne de la luminosité au tableau. La lumière vient d'une fenêtre peu visible à gauche du tableau. Elle vient se poser sur les visages des deux personnages et sur le centre du tableau.




INTERPRÉTATION DE L'ŒUVRE

Cette scène tragique s'inspire d'un fait divers survenu en Italie, à Rimini, au milieu du XIIIe siècle et mis en vers par Dante dans le chant V de la Divine Comédie. Francesca da Rimini mariée de force par son père à Lanciotto Malatesta, s'éprend de son beau-frère, le beau Paolo. Alors qu'ils échangent leur premier baiser, le mari les surprend et les tue d'un seul coup d'épée. Le livre tombé des mains de Francesca rappelle que les deux amants lisaient Lancelot (référence au chevalier de la table ronde qui est épris de la reine Guenevièvre mariée au roi Arthur: le roi va les surprendre tous les deux et le brave chevalier devra s'enfuir et s'exiler, quant à elle en tant que Dame qui aura trahit son mari et qui aura était découverte elle sera forcée d'entrer au couvent ). Ils lisaient ce livre au moment du meurtre, tandis que, caché derrière un épais rideau, l'assassin tient encore dans sa main l'épée ensanglantée ce qui accentue la cruauté de l'acte.

Ce tableau illustre tout à fait l'engouement pour la peinture d'histoire. Ce genre puise souvent son inspiration dans le Moyen Age que les Romantiques ont remis au goût du jour dans la première moitié du 19è siècle. On se souvient de Walter Scott (Ivanohé), de Notre-Dame de Paris de Hugo et des très beaux tableaux de JP Laurens...

Marine Gaible

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