On connaît l'expressionnisme, le symbolisme, la peinture figurative mais la figuration narrative reste un mouvement encore peu connu du grand public.
Pourquoi cette méconnaissance et quels sont les principes de ce courant pictural ?
Naissance et polémiques
Le mouvement voit le jour en 1964 à l'occasion d'une exposition intitulée "mythologies quotidiennes" au musée d'art moderne de Paris. Ce mouvement apparaît au moment où l'abstraction connaît un déclin alors que la BD, le cinéma et la photographie s'imposent comme des arts à part entière.
La technique et les thématiques s'apparentent quelque peu au Pop Art. Pour distinguer la figuration narrative, Gérard Gassiot-Talabot, l'un des artistes du mouvement explique que son mouvement n'a pas rompu "avec les moyens picturaux traditionnels" alors que "le Pop Art a choisi l'évidence brutale du sujet, sans interprétation plastique".
La figuration narrative tente également de prendre en compte l'image de masse de la société de consommation. Mais la critique n'est pas tendre et dénonce cette jeune génération d'artistes comme étant seulement justement à la remorque même du Pop Art....
Toujours Gérard Gassiot-Talabot cherche alors à théoriser encore le mouvement en définissant quatre types de narration: l'anecdotique, l'évolutive, les scènes cloisonnées et la juxtaposition de plans temporels.
Une nouvelle génération de peintres
Dîner de vernissage de l'exposition "Mythologies quotidiennes", 1964
Plus de 34 peintres participent à la première exposition "mythologies quotidiennes" dont Rancillac, Télémaque, Arroyo, Klasen, Martial Raysse ou Niki de Saint Phalle.
Tous ont en commun d'explorer un nouveau figuratif en s'inspirant de l'actualité de l'époque, de la société de consommation et de son nouvel univers matériel mais également en allant puiser dans les tableaux du passé, des figures ou des attitudes. L'entremêlement des techniques et des influences constituent avec la narration la recette de ce mouvement qui ne va durer qu'une petite quinzaine d'années.
Une peinture qui se politise
Les sujets choisis par ces peintres sont de plus en plus inspirés de l'actualité et d'une certaine manière d'une prise de position : la guerre du Vietnam inspire, Cuba ou l'IRA également. En 1968, les ateliers populaires des Beaux-Arts voient une large participation des peintres de cette école dont Fromanger, Rancillac ou Arroyo.
Gilles Aillaud, la bataille du riz, 1968.
Le mouvement semble connaître ses derniers avatars quand le peintre Géard Gassiot-Talobot réunit une nouvelle fois tous les artistes à l'occasion d'une nouvelle exposition intitulée " Mythologies quotidiennes 2" en 1977.
Sources : Bergerot Anne, Catalogue de l'exposition sur la figuration narrative, Paris 1960-1972, au Grand Palais 16 avril - 13 juillet 2008.
Voici quelques tableaux qui ont attiré mon attention :
Eduardo Arroyo, Grand pas du St-Bernard, 1965
Equipo Cronica, Las Meninas...... revisitées.
Fromanger, Boulevard des Italiens
Hervé Télémaque, Banania n°3, 1964
Jean-Christophe Diedrich
La technique et les thématiques s'apparentent quelque peu au Pop Art. Pour distinguer la figuration narrative, Gérard Gassiot-Talabot, l'un des artistes du mouvement explique que son mouvement n'a pas rompu "avec les moyens picturaux traditionnels" alors que "le Pop Art a choisi l'évidence brutale du sujet, sans interprétation plastique".
La figuration narrative tente également de prendre en compte l'image de masse de la société de consommation. Mais la critique n'est pas tendre et dénonce cette jeune génération d'artistes comme étant seulement justement à la remorque même du Pop Art....
Toujours Gérard Gassiot-Talabot cherche alors à théoriser encore le mouvement en définissant quatre types de narration: l'anecdotique, l'évolutive, les scènes cloisonnées et la juxtaposition de plans temporels.
Une nouvelle génération de peintres
Dîner de vernissage de l'exposition "Mythologies quotidiennes", 1964
Plus de 34 peintres participent à la première exposition "mythologies quotidiennes" dont Rancillac, Télémaque, Arroyo, Klasen, Martial Raysse ou Niki de Saint Phalle.
Tous ont en commun d'explorer un nouveau figuratif en s'inspirant de l'actualité de l'époque, de la société de consommation et de son nouvel univers matériel mais également en allant puiser dans les tableaux du passé, des figures ou des attitudes. L'entremêlement des techniques et des influences constituent avec la narration la recette de ce mouvement qui ne va durer qu'une petite quinzaine d'années.
Une peinture qui se politise
Les sujets choisis par ces peintres sont de plus en plus inspirés de l'actualité et d'une certaine manière d'une prise de position : la guerre du Vietnam inspire, Cuba ou l'IRA également. En 1968, les ateliers populaires des Beaux-Arts voient une large participation des peintres de cette école dont Fromanger, Rancillac ou Arroyo.
Gilles Aillaud, la bataille du riz, 1968.
Le mouvement semble connaître ses derniers avatars quand le peintre Géard Gassiot-Talobot réunit une nouvelle fois tous les artistes à l'occasion d'une nouvelle exposition intitulée " Mythologies quotidiennes 2" en 1977.
Sources : Bergerot Anne, Catalogue de l'exposition sur la figuration narrative, Paris 1960-1972, au Grand Palais 16 avril - 13 juillet 2008.
Voici quelques tableaux qui ont attiré mon attention :
Eduardo Arroyo, Grand pas du St-Bernard, 1965
Equipo Cronica, Las Meninas...... revisitées.
Fromanger, Boulevard des Italiens
Hervé Télémaque, Banania n°3, 1964
Jean-Christophe Diedrich
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