Présentation de l’œuvre :
.Titre de l’œuvre :Avenue de l’Opéra (de Camille Pissarro 1830-1903)
.Auteur : Pissarro est peintre et graveur, né le 10 juillet 1830, à Saint-Thomas, île danoise des Antilles, d’une mère créole et d’un père israélite. A douze ans, il traverse l’Atlantique pour parfaire son éducation. En 1847, son père le rappelle à Saint –Thomas pour qu’il l’aide dans son activité de négoce. Il rencontre le peintre danois Fritz Melbye et abandonne bientôt la quincaillerie paternelle pour se rendre au Venezuela puis de nouveau en France. De cette façon, il découvre l’Exposition universelle de1855, Delacroix, Corot, Courbet, Daubigny, Millet, mais il aime à fréquenter les ateliers des peintres officiels. Ainsi, Pissarro ne tardera pas à s’installer à Paris ou dans les environs afin de peindre ses tableaux. A l’instar de Corot (peintre français, paysagiste qui annoncera l’impressionnisme), Pissarro considéra avec minutie l’écoulement des heures afin d’inscrire certaines valeurs. Toutefois, Pissarro devra attendre l’exposition réalisée chez le photographe Nadar en 1874 qui fait connaître Pissarro et ses amis. Une marine de chez Claude Monet Impression Soleil Levant donne l’idée au critique du Charivari, du surnom ironique « d’impressionnistes » à ces révoltés selon lui incapable d’achever un tableau. Pour Pissarro cette lutte contre l’incompréhension du public durera jusqu’au environ de 1890. Il choisit enfin de s’attaquer aux motifs urbains . La notoriété ne lui vient que quand il atteint la soixantaine. Il meurt à Paris en 1903.
. Date de Réalisation : Pissarro réalisa ce tableau en 1897
. Type : L’œuvre réalisée par Pissarro est un tableau représentant l’Avenue de l’Opéra
. Support : Ce tableau est peint sur une huile sur toile.
.Ses dimensions : 65cm par 81cm et le tableau est conservé au musée de Belgrade
. Genre : Ce tableau représente une scène de la vie quotidienne : un boulevard parisien par une fraîche matinée d’hiver. On premier plan, nous pouvons observés des calèches et des fiacres dans l’effervescence de la vie parisienne. En somme, un moment unique et à jamais gravé dans l’histoire et évidemment sous le pinceau de Pissarro
. Contexte Historique : Pissarro peint ce tableau au 19ème siècle, précisément sous le second Empire et pendant les transformations du Paris d’Haussmann.
Analyse technique de l’œuvre:
-Entre 1897 et 1899, Pissarro loge dans une chambre du Grand Hôtel du Louvre. Il exécute donc plusieurs tableaux représentant la vue urbaine qui s’offre à lui. Parmi, l’ensemble de ces œuvres on dénombre onze paysages montrant l’Avenue de l’Opéra, la Place du théâtre Français et l’entrée de la rue Saint-honoré. Pissarro perpétue de cette façon la tradition impressionniste d’une variation sur un thème. Sur ce tableau, Pissarro a représenté les boulevards parisiens avec au premier plan des fiacres et des calèches. On peut aussi sentir aussi une certaine tension (circulation des piétons et des calèches.)
-Pissarro représente une vue en contre plongée de al place du Théâtre français et de la perspective de l’avenue de l’opéra. Au premier plan des fiacres, calèches et piétons circulent et dénotent de l’activité régnant sur ces nouveaux boulevards parisiens. Au second plan l’espace est construit rigoureusement par des verticales mettant en valeur les immeubles haussmanniens et par des lignes horizontales convergeant vers l’Opéra dont on distingue la masse au fond. Le tableau est sans doute peint par une belle journée d’hiver (ciel bleuté, arbres dépouillés) et peut-être après une pluie, comme l’indiquerait la trainée de la lumière placée en diagonale-partant de droite-qui illumine le tableau.
-Pissarro afin d’exécuter la représentation de son tableau s’appuie sur la peinture à l’huile.
-Dans ce tableau, la représentation de cette scène n’est pas extrêmement nette, et apparaît plutôt comme floue.
- Afin de traduire au mieux la sensation naturelle du plein air dans ce tableau, Pissarro utilise les harmonies et contrastes des couleurs spectrales du soleil (autrement dit le contraste chaud-froid). De plus, dans ce tableau on peut distinguer la touche libre et visible, en effet le public de l’époque pensait que les peintres n’achevaient pas leurs tableaux. Grâce à Signac (peintre néo-impressionniste), Pissarro reviendra à la touche en virgule pour laquelle il se sert de longs pinceaux de martre. Dans ce tableau le peintre emploi aussi des teintes claires en réaction contre les tableaux sombres exécutés souvent par des artistes réalistes. Pissarro opposera aussi une nouvelle-unité, celle d’une facture et d’un traitement de toute la surface du tableau en vibrations. Pour finir, le peintre joue sur les juxtapositions ,des teintes de nuance opposées, laissant l’œil récompenser la combinaison. Ce phénomène porte le nom de mélange optique.
-Pissarro tout comme ces condisciples impressionnistes centrent leurs recherches autour de l’expression de la lumière, de l’ombre et des reflets. Dans ce tableau, on observe qu’aucune ombre n’est jamais noire ou grise, mais plutôt composée d’une teinte affaiblie de la couleur locale. En outre, le passage de l’ombre à la lumière par le biais du pointillisme permet à Pissarro de trouver une nouvelle vigueur dans l’ensemble de ces œuvres et particulièrement celle-ci.
Interprétation de l’œuvre :
-Pissarro va véritablement révolutionner l’art moderne en refusant le modèle clair-obscur, le contraste du blanc et du noir totalement opposés, entre ces extrêmes, s’étend une infinité de tons gris clair et foncé. L’impressionniste qu’est Pissarro, travaille une nouvelle manière de peindre associé à une nouvelle manière de voir. Ainsi, dans ce tableau notamment, il recueille des sensations visuelles et des paysages et peint la lumière vue uniquement en vibrations colorées. Donc le peintre voit et rend la nature telle qu’elle est. Cette conception picturale commande l’ensemble des tableaux de Pissarro, en somme l’impressionnisme et la peinture d’êtres ou de choses dans leur atmosphère. Consécutivement, il peindra aussi en plein air, soit directement devant la nature parce que les impressionnistes recherchent la lumière et la couleur authentique et unique.Ce se livre à une exploration authentique et poussée du climat humain de la ville et des énergies puissantes canalisées par ses rues. Pissarro considère ces vues avec l’intérêt du peintre de paysage pour la géographie physique du site, les vastes perspectives des boulevards longeant les hauts immeubles aux toits de zinc, battus à leur base par le flot de la circulation. Le peintre ne cherche pas à rendre chaque détail avec une précision d’architecte, mais à définir une impression : il note les changements qu’impriment à son décor la lumière et les phénomènes atmosphériques, « changements d’humeur » du paysage urbain.
-L’impressionnisme est né en France au 19ème siècle en réaction contre la peinture académique (romantisme, néo-classique, réalisme) parce que à cette époque, Edouard Manet (1832-1833) exploitait les qualités plastiques du motif et révolutionne l’art de peindre en refusant le modèle en clair-obscur. Sous l’influence immédiate de Manet, les jeunes peintres ont adopté de 1865 à 1870 la technique des tons clairs et appliqués à la peinture en plein air, directement devant la nature. Ce tableau impressionnisme, l’Avenue de l’Opéra de Pissarro st donc une « pure œuvre impressionniste » !!!! Ce tableau permet donc de mettre en parallèle, l’étude historique du second empire et les transformations du Paris d’Haussmann (200000 immeubles détruits et 34000 reconstruits, percement des avenues et construction de monuments). L’Avenue de l’Opéra est un très bonne exemple qui permet de relier le Louvre au Palais Garnier achevé en1875 (régularité et monumentalité des immeubles de 18m de haut et pour les rues de 18m de largeur ; immeubles plus importants dans les avenues).
-On l’aura compris les impressionnistes cherchent à recréer : l’heure du jour, la saison, le temps apportent de sensibles variations dans les paysages qui les obligent à renouveler leur méthode de travail, à trouver une technique pour traduire avec sincérité ce qui s’offre à leurs yeux. L’influence des trouvailles impressionnistes (mélange optique, valeurs claires, vibration de la lumière artificielle ou solaire, souci non lus de densité, mais de la légèreté des choses), servira de point de départ pour George Seurat et Paul Signac maître du néo-impressionnisme. Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec, Vincent Van Gogh et de nombreux « post-impressionnistes » en France et à l’étranger s'inspireront , eux-aussi, des impressionnistes.
Anne-sophie LOMBARDO TES3
4 commentaires:
bonjour,
J'ai choisi ce tableau pour mon histoire des arts mais j'ai une question, quelles sont les différentes lumières ùil a été peint ?
merci beaucoup :)
Petite faute d'orthographe:
On premier plan -> AU premier plan.
Bonne journée
J'ai un devoir je dois décrire de façon réaliste est ce vraiment sa ???
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