dimanche 18 janvier 2009

Constitution d'un dossier pour le bac

Nous avons évoqué ce vendredi la constitution d'un dossier qui servira de support pour l'oral du bac. Il comportera analyse de 3 ou 4 œuvres qui doivent correspondre au programme, autour de deux thématiques: les avant-gardes dans l'art 19-20è siècle et de l'internationalisation de l'art à sa mondialisation.


Cliquez ici pour voir des exemples d'œuvres choisies dans d'autres académies durant les sessions précédentes : le 2è thème était différent mais vous pouvez pêcher quelques idées.



Je rappelle les consignes que je vous avez distribuées :

NATURE ET MODALITÉS DES ÉPREUVES

Nature et modalités de l’épreuve : oral de 30 minutes ; temps de préparation : 30 minutes


L’ épreuve prend appui sur un dossier préparé
par le candidat durant I année terminale, à partir de son journal de bord.

Dans un premier temps, le candidat est appelé à présenter et a commenter une œuvre choisie par les examinateurs au sein de son dossier.

Dans un second temps : L'exposé est suivi d'un entretien au cours duquel les examinateurs s'attachent à faire apparaître les connaissances acquises par le candidat sur les questions au programme, la portée de son engagement dans les activités suivies au cours de l'année et son intérêt pour les grands aspects de la vie artistique contemporaine. Du matériel de reproduction sonore et audiovisuelle est mis à disposition du candidat et des examinateurs.

Le dossier comprend :

1- une fiche pédagogique renseignée par le professeur coordonnateur listant les questions traitées en classe dans le cadre de l'ensemble obligatoire et de l'ensemble libre du programme, les travaux pratiques conduits, les relations entretenues avec les foyers de création et les institutions culturelles nationales ou régionales.

2- un bref commentaire du candidat (une ou deux pages) sur le bénéfice tiré de sa participation aux enquêtes, rencontres ou visites faites en terminale ;

3- l'étude personnelle, dans le cadre des questions traitées en terminale, de trois ou quatre œuvres appartenant à des "domaines artistiques différents.

N'excédant pas une quinzaine de pages, ce dossier est visé par le chef d'établissement et le professeur responsable de l'enseignement. Il comporte le nom de l'élève, de son établissement, l'indication de l'année scolaire en cours et un sommaire avec pagination. Il est remis aux examinateurs une semaine avant la date de l’épreuve.

dimanche 11 janvier 2009

La figuration narrative ce n'est pas du Pop Art à la française !

Bernard Rancillac, Bloody comics, 1977




On connaît l'expressionnisme, le symbolisme, la peinture figurative mais la figuration narrative reste un mouvement encore peu connu du grand public.


Pourquoi cette méconnaissance et quels sont les principes de ce courant pictural ?


Naissance et polémiques
Le mouvement voit le jour en 1964 à l'occasion d'une exposition intitulée "mythologies quotidiennes" au musée d'art moderne de Paris. Ce mouvement apparaît au moment où l'abstraction connaît un déclin alors que la BD, le cinéma et la photographie s'imposent comme des arts à part entière.
La technique et les thématiques s'apparentent quelque peu au Pop Art. Pour distinguer la figuration narrative, Gérard Gassiot-Talabot, l'un des artistes du mouvement explique que son mouvement n'a pas rompu "avec les moyens picturaux traditionnels" alors que "le Pop Art a choisi l'évidence brutale du sujet, sans interprétation plastique".
La figuration narrative tente également de prendre en compte l'image de masse de la société de consommation. Mais la critique n'est pas tendre et dénonce cette jeune génération d'artistes comme étant seulement justement à la remorque même du Pop Art....
Toujours Gérard Gassiot-Talabot cherche alors à théoriser encore le mouvement en définissant quatre types de narration: l'anecdotique, l'évolutive, les scènes cloisonnées et la juxtaposition de plans temporels.

Une nouvelle génération de peintres

Dîner de vernissage de l'exposition "Mythologies quotidiennes", 1964

Plus de 34 peintres participent à la première exposition "mythologies quotidiennes" dont Rancillac, Télémaque, Arroyo, Klasen, Martial Raysse ou Niki de Saint Phalle.
Tous ont en commun d'explorer un nouveau figuratif en s'inspirant de l'actualité de l'époque, de la société de consommation et de son nouvel univers matériel mais également en allant puiser dans les tableaux du passé, des figures ou des attitudes. L'entremêlement des techniques et des influences constituent avec la narration la recette de ce mouvement qui ne va durer qu'une petite quinzaine d'années.

Une peinture qui se politise
Les sujets choisis par ces peintres sont de plus en plus inspirés de l'actualité et d'une certaine manière d'une prise de position : la guerre du Vietnam inspire, Cuba ou l'IRA également. En 1968, les ateliers populaires des Beaux-Arts voient une large participation des peintres de cette école dont Fromanger, Rancillac ou Arroyo.

Gilles Aillaud, la bataille du riz, 1968.

Le mouvement semble connaître ses derniers avatars quand le peintre Géard Gassiot-Talobot réunit une nouvelle fois tous les artistes à l'occasion d'une nouvelle exposition intitulée " Mythologies quotidiennes 2" en 1977.


Sources : Bergerot Anne, Catalogue de l'exposition sur la figuration narrative, Paris 1960-1972, au Grand Palais 16 avril - 13 juillet 2008.


Voici quelques tableaux qui ont attiré mon attention :


Eduardo Arroyo, Grand pas du St-Bernard, 1965


Equipo Cronica, Las Meninas...... revisitées.


Fromanger, Boulevard des Italiens
Hervé Télémaque, Banania n°3, 1964


Jean-Christophe Diedrich