dimanche 28 février 2010

Expo Dali

J'ai eu la chance de partir aux sports d'hiver ces dernières vacances, et à ma grande surprise j'ai eu la joie de découvrir qu'une exposition sur l'artiste espagnol Dalí avait lieu, je vais dons vous faire un petit résumé de ce que j'ai découvert.
La station de ski de Courchevel a donc organisé une exposition de 14 sculptures originales de Dalí, j'en ai photographié une grande partie mais il y en a quelques unes que je n'ai pas eu l'occasion d'apercevoir, en effet elles sont disséminée dans la station. Cette exposition célebre le 20ème anniversaire de sa mort.
Les sculptures de Dali représentent ces obsessions issues de son inconscient, ainsi il restitua sous forme de sculpture les grands thèmes de son œuvre picturale.Progressivement, Dalí revient à une technique traditionnelle. Il commence par une pâte molle de cire à laquelle il impose la forme qu’il veut en concrétisant l’irrationalité de son imagination. Puis, il donne la dureté nécessaire à sa création en la coulant en bronze pour qu’elle puisse prendre place dans le monde extérieur. Ces sculptures sont réalisées selon la technique dite à la cire perdue. Elles représentent un aspect significatif de la création artistique de Dalí et fournissent une synthèse de son intérêt pour la forme. Ces sculptures en bronze sont effectivement du surréalisme dans la troisième dimension.
Voici donc les photos que j'ai prise en pensant à vous amateur d'art:


Femme en flammes



La Signature du Maître

Kim.





dimanche 21 février 2010

Les plages d'Agnès



Voici un film atypique qui a obtenu un César et une bonne critique quand il est sorti sur les écrans en 2008. Pourquoi atypique ? D'abord parce qu'il est inclassable : à mi-chemin entre le reportage, l'autobiographie, le récit....ensuite parce qu'il a été tourné par une vieille dame, dinosaure en voie d'extinction de la Nouvelle Vague. Cette petite femme est une grande cinéaste et la compagne d'un autre grand cinéaste, Jacques Demy (Demoiselle de Rochefort, les Parapluies de Cherbourg) : situation assez unique pour le souligner.


Alors que raconte ce film ? Agnès Varda nous raconte sa vie, tourne les pages de son album de famille. Mais une grande famille : ses enfants bien sûr, ses amis, Jacques Demy, les grands acteurs qu'elle a rencontrés mais aussi ses acteurs amateurs et occasionnels qui ont tourné dans ses films. On pense au film formidable Daguerréotype dans lequel Agnès Varda avait brossé le portrait plein d'humanité des gens de sa rue, la rue Daguère. Aussi, son autoportrait ne tourne jamais à l'hagiographie, l'autosatisfaction, Agnès Varda remet en scène sa vie, ses films, son oeuvre...s'interroge, retourne sur les lieux, rencontre, retrouve les gens qu'elle a croisés en 60 ans de cinéma.
Et puis, il y a la poésie, parfois un peu de grotesque dans les reconstitutions.... mais que j'aime à voir comme du surréalisme belge (ce qui expliquerait sa naissance à Bruxelles ?). Le film ne se prend pas au sérieux, Agnès multiplie les mises en abyme d'images de sa vie, confie, s'interroge, s'amuse de voir le temps qui passe et le temps passé. Raconte ses rencontres avec Jean Vilars ses premières photographies prises à Avignon, ses premiers films et surtout sa rencontre avec Jacques Demy et la lente disparition de son alter-ego.

L'affiche du film donne tout à fait le ton de l'œuvre: une petite vieille femme sur une chaise démesurément haute, sur une plage.



Agnès Varda est une cinéaste rare....et si originale.







Voir l'article des Cahiers du Cinéma

Sa biographie et filmographie

Un long extrait de l'un de ses premiers films : Cléo de 5 à 7





JC Diedrich


mardi 9 février 2010

La photographie de la crise



La crise des subprimes qui est apparue fin 2008 a été le plus souvent illustrée par des expulsions d'Américains sur-endettés, des maisons saisies par les créanciers.....
Un an et demi après, les maisons sont toujours vides.... Certaines le sont depuis cette époque, d'autres depuis bien plus longtemps quand on découvre la décrépitude de certaines.


Le photographe Kevin Bauman (voir son site) a photographié des centaines de maisons abandonnées à Détroit, décor de films d'horreur de série B.....la série complète que l'on peut voir en cliquant ici, donne une impression étrange et donne une force particulière à ces maisons en ruine.....

L'art est donc partout, même dans la crise.....ben ouais...Vive la crise ?




JC Diedrich

Metropolis


Bonsoir, un évènement sans précédent !
Vendredi soir (12 février) passe sur la chaîne de télévision Arte la version la plus récente de Metropolis de Fritz Lang. La veille des vacances, vous avez l'autorisation de vous coucher plus tard. Ceux qui suivent mes cours me feraient un terrible affront s'ils ne prenaient pas quelques minutes pour regarder ce monument du cinéma allemand.
Le film commence à 20h45...
Bon film.
A bientôt.

dimanche 7 février 2010

La comédie musicale

Bonjour,

bientôt nous terminerons l'année en musique.
En effet, nous allons étudier (partiellement) un genre de cinéma : la comédie musicale. Ce n'est pas simple d'étudier un genre comme celui-ci, car la diversité des films en question est la règle. Ainsi, dans le registre de la comédie musicale, on peut trouver autant Dancer in the dark (Lars Von Trier - 2000) que All that Jazz (Bob Fosse - 1979), mais aussi toutes les comédies musicales américaines réalisées par Stanley Donen ou bien Vincente Minelli.

Le plus piquant est que le genre aux Etats-Unis a été créé suite à la Grande crise de 1929, moment malheureux de chômage et de récession économique. Le cinéma a alors un rôle à jouer pour rendre les gens heureux et les détourner d'un quotidien déprimant. C'est ce que pensent bon nombre de producteurs célèbres de comédie musicale - comme Arthur Freed notamment.

En outre, on oublie souvent que la comédie musicale est née avec le cinéma parlant. Nombreux sont les spectateurs de l'époque qui n'imaginaient pas qu'on puisse "entendre" ce qui se passait à l'écran. Bien souvent la musique accompagnait le film, mais dans le cinéma, par le biais d'un orchestre. A la fin des années 1920, c'est autre chose : d'un seul coup les personnages parlent et la musique est dans le film. S'ils peuvent parler, alors ils peuvent chanter aussi... Ainsi la comédie musicale américaine grandit avec l'innovation majeure qu'est la sonorisation des films. Comme le souligne l'auteur Patrick Brion dans son ouvrage illustré La comédie musicale (1993), au moment même où la sonorisation fait son apparition, les comédiens qui parlent mal ou bien qui ont un accent détestable disparaissent de l'écran. Dans les premiers films parlants, les acteurs sont souvent post-synchronisés, c'est-à-dire qu'en fait on rajoute les voix au montage. Les vrais films parlants viendront plus tard ! Ainsi le playback est ancestral !!!

Un petit extrait de l'âge d'or de la comédie musicale, avec Chantons sous la pluie.
http://www.dailymotion.com/video/x2l2s0_chantons-sous-la-pluie-trailer_shortfilms

La photo est tirée du même film Chantons sous la pluie de S. Donen.
Vous trouverez quelques informations supplémentaires sur le site suivant :
http://www.abc-lefrance.com/fiches/Chantonssouslapuie.pdf

Bonne journée.

jeudi 4 février 2010

Lucian Freud, un génie du portrait ?

-Dans la famille Freud, je voudrais le petit-fils...
- Sigmund ?
- Non, le petit-fils, Lucian, né en 1922 à Berlin. Ville qu'il a rapidement quittée pour l'Angleterre en 1933, au moment où Hitler et ses sbires antisémites prenaient le pouvoir.
Jeune homme, Lucian Freud entre à l'école des arts et métiers de Londres. A ses débuts, juste avant la guerre, il peint déjà des portraits de femmes et d'hommes dans un style intégrant à la fois la technique flamande (avec le souci du détail) et les proportions et attitudes simplistes et parfois naïves des peintres surréalistes.
Le portrait de sa première femme Kathleen Garnan illustre cette double influence mais surtout la maîtrise technique du peintre (observez par exemple les reflets du regard).

C'est au milieu des années 1950 qu'il change une première fois de style, il privilégie désormais la peinture au dessin. POur cela, il décide d'accentuer la texture en adoptant une brosse dont les poils laissent des traces sur la toile. La surface est découpée par les couleurs. La peau est l'objet de toute son attention, elle en devient son paysage, son art. La peau qu'il représente de plus en plus marbrée se décline en une large palette de couleurs, le plus souvent audacieuses. La carnation est désormais au cœur de son œuvre, la froideur cruelle de ces corps, son style.

Autoportrait 1962

Ce style est en effet, de plus en plus marqué. Ses nus autant que ses autoportraits lui permettent d'acquérir un certain succès au sein de ce qu'on appelle l'Ecole de Londres (composée de peintre comme Ronald B. Kitaj, Michaels Andrew) et à côté de l'autre grand peintre britannique de l'époque Francis Bacon.

A partir de 1977, la représentation des corps gagne encore en vérité grâce à une plus grande maîtrise des empâtements et à l'utilisation du blanc d'argent (appelé aussi blanc de cremnitz) qui renforce la luminosité et le relief des compositions.

Autoportrait 1985

Au début des années 90, Lucian Freud change encore son style et choisit délibérément d'épaissir encore son trait, accentuant les empâtements en prenant le risque de quitter cette représentation figurative et fidèle des corps pour flirter avec des représentations entre le génie et l'échec. Vieillissant, il ne demeure néanmoins pas dans le confort de son art maîtrisé et se met en danger.....Est-ce cela le génie ? Hector Obalk le pense dans son reportage consacré à ce peintre.
Autoportrait 1993


Voici un extrait de Grand'art, avec une belle étude d'une nature morte inédite, le lavabo.


Grand' Art - Lucian Freud 2