Sommaire

jeudi 30 octobre 2008

Le cyclope de O.Redon Par Mélody & Léa



I) Présentation de l'œuvre :
Titre de l’œuvre : Le cyclope.

Auteur : Odilon Redon fait surgir dans ses œuvres le songe et il prend forme dans le coloris somptueux et impalpable (de ses tableaux alors que ses gravures révèlent un monde surréel).

Date de réalisation : vers 1914

Type de l'œuvre : Tableau, huile sur bois.

Dimensions : 64 x 51

Lieu de conservation : Museum Kroller-Mueller, Pays-Bas.

Genre :
Le thème funéraire est présent, mais jamais présenté comme une solution immédiate, il y a une part de mystère, ainsi que de mythologie, grâce à la présence du Cyclope, qui est une race de créature fantastique dans la mythologie grecque. Ce sont des géants n'ayant qu'un œil au milieu du front.

Contexte historique :
Le symbolisme s'exprime entre 1886 et 1900 dans tous les domaines de la création: la
littérature (poésie, philosophie, théâtre) en premier lieu, la musique et les arts plastiques.
Né en France, il s'impose en Europe jusqu'à la Russie et sur tout le continent américain.
Le symbolisme est une réaction au naturalisme. En rejetant l'inspiration de la nature, les symbolistes s'adressent à l'esprit, à l'imagination et non au regard, ils ne peignent pas fidèlement l'objet, contrairement aux naturalistes, mais recherchent une impression, une sensation, qui évoque un monde idéal et privilégient l'expression des états d'âmes. Les peintres s'inspirent des romans et de la poésie contemporaine et du passé. La mythologie antique, germanique, celtique et scandinave, les légendes, les mythes, les contes de fées et la Bible alimentent leurs rêves. Les symbolistes magnifient avec une sensibilité à fleur de peau tout ce qui se cache derrière les apparences : l'antagonisme du vice et de la vertu, le sadisme et la luxure, la névrose, la projection du rêve, le fantastique, l'imaginaire, l'étrange, la magie,
l'ésotérisme, l'au-delà, le mysticisme, la solitude et la mort. Les symboles permettent d'atteindre la réalité supérieure de la sensibilité.

II) Analyse technique de l'œuvre :




Description de l'œuvre :
La figure centrale est la plus importante, c’est une femme nue allongée dans l’herbe, elle semble dormir car elle est appuyée sur son bras, et elle a les jambes recroquevillées, elle paraît sereine. La végétation alentour est très dense, les touches de couleurs font penser à des fleurs d’un cadre idyllique, comme le paradis d’où l’expression « le paradis sur terre, est un petit coin de verdure à soi ». La jeune femme se trouve en aval de la colline, cependant en amont se trouve un cyclope qui a l’air, contrairement à la légende, inoffensif. Impression donnée par son sourire et son œil rieur.


La composition :
Le premier plan est composé de la femme ainsi que de la verdure l’entourant. Le second plan est seulement constitué du cyclope. Le troisième plan est un paysage ainsi que le ciel.


Le dessin :
On remarque que Redon a accentué les contours de la jeune femme, du cyclope et une partie de la colline.

Les couleurs :
Couleurs froides pour le ciel. Couleurs chaudes entourant la femme, en général vers le bas du tableau. Le cyclope et la femme ont la même couleur de peau. La verdure est dominante, avec des touches de couleurs rosées et bleu clair, non mélangées. Le cyclope est entouré de couleurs froides, et son œil est vert. Le fait que la peinture est sur du bois, il y a un effet de « grosses touches » et « décalage » des couleurs.



La lumière :
Elle provient du soleil, qui se trouve en haut à gauche. Ainsi la tête du cyclope fait de l’ombre à son torse. La verdure et la femme sont totalement éclairés.


III) Interprétations de l'œuvre :
Ce tableau donne pour première impression une sensation d’incompréhension. Ce qui mène a plusieurs interprétations :
  • Ce tableau est une représentation du paradis, la femme représente l’Idéal, le bien. Mais où il y a le bien, il y a le mal, représenté par le cyclope qui ne semble cependant pas maléfique, celui-ci regarde vers le haut, ce qui est peut-être un indice du peintre nous disant que cela se passe au paradis, qui se trouve au ciel selon la Bible.

  • Ensuite, la femme nue peut aussi représenter Eve, le pêché, elle tente le cyclope essayant de l’ignorer, mais on voit à son sourire qu’il l’a vue.


  • Le cyclope vient peut-être de tuer la jeune femme : elle a les jambes recroquevillées et son bras à une position inconfortable, peut-être est-il cassé ?


  • La jeune femme est juste endormie parmi la flore, et elle fait un cauchemar : le cyclope qui va la tuer. En effet, le cyclope n’existant pas, c’est donc un rêve.


  • La femme n’a pas de visage, donc pas d’identité. Le cyclope a un «visage » mais il lui manque un œil. Ils sont « complémentaires » la beauté contraste avec la laideur.

Voici donc toutes nos interprétations, certaines plus cohérentes que d’autres. Libre cours à votre imagination !

lundi 27 octobre 2008

Yan Pei-Ming, portraitiste contemporain

A la FIAC (Foire Internationale de l'Art Contemporain), Yan Pei-Min expose un double portrait des candidats à la présidence des EU.


Cette grande aquarelle, illumine deux visages qui semblent avoir le même âge. Avantage Mac Cain qui se paie à peu de frais une cure de rajeunissement instantané. Le regard lumineux de Mac Cain ne résiste cependant pas à la confiance et l'assurance qui se dégage d'Obama.
Là encore, le match est serré mais c'est sans conteste, Obama qui sort vainqueur.


















Yan Pei-Ming est un peintre né à Shanghai en 1960 qui a étudié en grande partie en France (depuis 1982), après avoir été pensionnaire à la Villa Médicis de Rome, il décide en 1999 de ne plus peindre quasi exclusivement que des portraits monochromes.

Ces portraits sont marqués en effet par leur grandeur, leur côté photographique (même si parfois la largeur du trait brouille la netteté de l'image pour en renforcer l'émotion) et leur monochromie. Il se dégage de ces peintures le plus souvent de la violence, de la vie ou de la mort, bref un résumé d'humanité en quelques centimètres carré.

Les sujets qu'il choisit font de cet artiste, le témoin et le défenseur des plus fragiles, prostituées, brigands, vieillards et des figures plus connues : ecclésiastiques, futurs présidents des EU...






Sur l'artiste aller voir à la FRAC de Bourgogne
La fondation Maeght
D'autres toiles sur Artnet


JC Diedrich


samedi 25 octobre 2008

La Bohémienne, William Bouguereau



I/Présentation de l’œuvre :

Titre de l’œuvre : La bohémienne

Auteur: William Bouguereau, né le 30 novembre 1825 à la rochelle, peintre français du style académique (style pompier). En 1846 il entre aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Picot sur la recommandation de J-P Allaux. Il remporte le premier prix de Rome en 1850 et ensuite devient professeur en 1888 à l’école des Beaux-Arts et à l’Académie Julian de Paris. Il meurt le 19 août 1905.

Date de réalisation : 1890

Type de l’œuvre : Huile sur toile

Dimensions : 149.9 x 106.7 cm

Lieu de conservation : Institut des arts de Minneapolis (Etats-Unis), récemment en collection privée.

Genre : Portrait académique

Contexte historique : Au XIX ème siècle, les Bohémiens sont idéalisés par les peintres ils perdent leurs réputation de voleurs et de fauteurs de troubles et incarnent désormais "la liberté en marche sous toute ses formes".

II/Analyse technique de l’œuvre :

Nous pouvons observer sur ce tableau une jeune bohémienne, ceci nous est indiqué grâce à ses vêtements usés ses cheveux quelques peu décoiffés et ses pieds nus. Étonnamment la jeune fille porte tout ses vêtements sur cette œuvre (inhabituelle de la part de Bouguereau me semble t-il) Je pense qu’elle doit en avoir besoin puisque l’artiste nous laisse comprendre que nous sommes au début d'automne avec les feuilles d’arbre qui brunissent. Elle est assise au premier plan et nous pouvons observer au second plan la cathédrale de Notre-Dame, qui, si je ne me trompe pas, se trouve a Paris. Notre jeune Bohémienne lance au spectateur un regard triste et implorant (elle doit être fatigué de sa vie) et tout ceci est renforcé par l impression de flou de l arrière plan car elle accroche le regard.

Ce tableau est une huile sur toile, très fréquene chez les académistes, il est présenté de façon à faire ressortir le personnage principal peint en plein milieu du tableau dont les lignes structurales forment un triangle. Les traits sont nets et il y a de la verdure a droite (comme chez tout académicien se respectant) et les tons sont parfaits, de plus, malgré la pauvreté apparente de la jeune fille, sa peau et lisse et sans imperfection très flagrant sur les pied nus de la jeune fille qui devrait être très abîmés.

III/ Interprétation du tableau :

Dans son tableau, Bouguereau nous montre une jeune bohémienne assis dans Paris avec son violon et menant sans doute ce que l'on pourrait appeler une "vie de bohèmes". ce style de vie est devenu populaire auprès des jeunes peintre de ce siècle car ils font perdre aux bohémiens leur réputation de voleurs et de mendiants elle leur donne une signification nouvelle: "La liberté en marche sous toute ses formes".
A cette époque ils y a d'autres bohémiennes célèbre tel qu'Esméralda de Victor Hugo ou encore pour ceux qui s'y connaissent un peu plus Carmen de Mérimée.
Ces bohémiens qui n'obéissent a aucunes lois sauf a celles des peintres académiques devient très vite un moyen de protestation envers les bourgeois mais a partir du second empire, les bohémien redevienne les voleurs d'autrefois et passeront un mauvais XX ème siecle.



jeudi 16 octobre 2008

Pandore, Jules Joseph Lefebvre



I) Présentation de l'œuvre :


Titre de l’œuvre : Pandore


Auteur : Jules Joseph Lefebvre


Jules Lefebvre naît à Tournan-en-Brie le 14 mars 1836 et meurt à Paris le 24 février 1911… C’est un peintre académique français, portraitiste et peintre de genre, professeur à l'École des beaux-arts et à l'Académie Julian.

Il entre à l'École des beaux-arts en 1852, devient l'élève de Léon Cogniet et remporte le grand prix de Rome en 1861. Entre 1855 et 1898, il expose 72 portraits dans les Salons parisiens. En 1891, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts.

Lorsqu’il enseigne à l'Académie Julian, il devient très vite un professeur réputé et sympathique, ayant de très nombreux élèves qui, par la suite, exposèrent à leur tour.

Ce peintre est connu principalement pour ses nus féminins, genre dans lequel il rivalise avec William Bouguereau. Son œuvre la plus célèbre est sans doute La Vérité, une femme nue portant un miroir à bout de bras, aujourd'hui au musée d'Orsay.

Il reçoit de nombreuses décorations, dont une médaille de première classe à l'exposition de Paris de 1878 et la médaille d'honneur en 1886. Il est également commandeur de la Légion d'honneur.

Date de réalisation : 1882


Type de l'œuvre : Tableau – Huile sur toile


Dimensions : 96.5 × 74.9 cm


Lieu de conservation : Collection privée


Genre : Peinture mythologique


Contexte historique : Malgré la montée de l’impressionnisme, l’académisme résiste encore et toujours aux modernes. En 1870, Jules Lefebvre devient professeur à l'Académie Julian, un atelier qui forma aussi bien des artistes féminins que masculins avant qu'elles ne soient admises au sein des Beaux Arts. Ainsi, c’est un peintre académique très respecté, que "le côté obscur de la force" -qu’est l’impressionnisme- n’attirera pas dans ses filets, au vu de ses futures récompenses.



II) Analyse technique de l'œuvre :


Description de l'œuvre : Une jeune femme, assise sur un grand rocher, semble observer un point fixe droit devant elle, indifféremment et plutôt tristement, durant une nuit sans étoiles (il y en a juste une, au dessus de sa tête). En bas de ce rocher se trouve un lac paisible. Pandore est entièrement nue et son bras gauche cache la partie inférieure de son corps… dans ses mains décorées de bijoux, elle tient une boite qui semble très importante. Sa longue chevelure rousse est placée dans son dos de façon à ce qu’elle ne la gêne pas et repose sur la pierre. Pandore est assise sur un drap bleu nacré qui retombe sur ses pointes de pied et sur l’eau.


La composition : La composition est très géométrique, avec trois lignes directrices horizontales, délimitant la différence de hauteur du rocher et le sommet de la tête de Pandore… trois autres verticales enfermant le buste de la jeune femme, ainsi que ses jambes. Le dos du personnage est un peu arrondi, ses épaules tombantes, ce qui démontre une légère courbe. Deux courses plus nettes sont à observer : ses jambes pliées et son bras gauche.


La technique utilisée : C’est une peinture à l’huile.


Le dessin : Sur ce tableau, l’unique personne représentée dans son plus simple appareil possède une peau très blanche et lisse. Ses formes sont idéalisées, l’émotion de la jeune fille est facilement identifiable, aucune pilosité n’est à dénoter... Les traits sont nets, les plis du drap et les aspérités du rocher très bien définis… Lefebvre respecte alors parfaitement les règles de l’académisme en sublimant les personnages et créant une scène à partir d’éléments mythologiques.


Les couleurs : En observant les différentes teintes de gris du rocher, les bleus du drap et de l’eau, la noirceur du ciel, ainsi que la blancheur de la peau de la jeune fille, nous pouvons affirmer que ce sont les couleurs froides qui règnent sur ce tableau. Seule la chevelure rousse de Pandore apporte un peu de chaleur à la toile.


La lumière : La lumière semble venir du bas gauche du tableau jusqu’au visage de Pandore, recouvrant le devant du corps de la jeune fille. Le ciel, son dos, ainsi qu’une partie du rocher sont plongés dans l’obscurité, contrastant avec le bleu nuancé de l’eau et la peau blanche de Pandore.



III) Interprétation de l'œuvre :


Selon le mythe, Pandore a été la première femme à être créée par Zeus lors de la création de l’univers, pour punir la race humaine. Plusieurs dieux l’aidèrent : d’abord Héphaïstos, dieu du feu, des forges et des volcans, la façonna à partir d’argile. Athéna, déesse de la guerre, lui insuffla la vie et l’habilla. Aphrodite, déesse de l’amour, lui donna la beauté et Hermès, dieu des voleurs, et messager des dieux lui apprit le mensonge et la fourberie.

Les dieux remirent à Pandore une boîte fermée qui contenaient tous les malheurs qui devaient un jour affliger l’humanité. Seule chose positive : l’Espérance faisait partie du lot, mais tout au fond.

Pandore, eût la mauvaise idée d’ouvrir la boîte, la curiosité étant trop forte, et aussitôt, les peines, les maladies, les querelles et tous les malheurs s’envolèrent et se répandirent sur les humains. Bien qu’elle ait vite refermée le couvercle, il était trop tard pour empêcher les maux de s’échapper sur la terre. Seule l’Espérance resta enfermée dans la boîte et cria pour qu’on la fasse sortir, afin d’alléger les peines qui allaient maintenant affliger les mortels, en vain. Les hommes, qui jusque-là avaient mené une existence sans peines et sans soucis, furent obligés de s’épuiser à la tâche afin d’assurer leur existence.


Ce que Lefebvre a sûrement voulu faire transmettre, c’est la tristesse qu’éprouve Pandore après avoir ouvert la boîte, toujours entre ses mains. Ses yeux cernés de noir le prouvent, et son regard vide est très révélateur du poids qu’elle porte sur ses épaules (ces dernières étant d’ailleurs légèrement courbées). La petite étoile au dessus de sa tête peut représenter l’espérance, qui est enfermée seule dans la boîte… mais Pandore est tellement pensive qu’elle ne l’aperçoit pas un seul instant. Nous pouvons aussi supposer que Lefebvre a peint la chevelure de Pandore en roux parce qu’à son époque, on pensait encore que les femmes rousses étaient des sorcières qui avaient des rapports avec Satan. La première femme de la Terre était peut-être malfaisante pour ce peintre.


Toutes sortes de mythes ou des scènes mythologiques étaient peintes dans l’art académique. Cette toile n’est donc ni originale, ni scandaleuse, juste le reflet de ce que les peintres académiques peignaient à cette époque, dans l’espoir d’avoir de bonnes critiques, d’être exposé dans les Salons parisiens et pourquoi pas d’obtenir des récompenses.


Emilie Thibo


lundi 13 octobre 2008

L'apothéose de Napoleon III - Cabasson





Titre de l’œuvre : « L'apotheose de Napoléon III
Auteur :Gullaume Alphonse Cabasson
Date de réalisation : 1854
Type de l’œuvre : huile sur toile ( Tableau)
Dimensions :
Hauteur 65 cm - Largeur 81 cm
Lieu de conservation : Musée national du Château de Compiègne
Genre : Scène politique, et mythologique.


Contexte historique : Ce tableau est realisé alors que l'art academique est à son apogée. Napoleon III arrive au pouvoir deux ans auparavant grâce au plébiscite des 21 et 22 novembre 1852 ayant permis la proclamation de l’Empire le 2 décembre. En 1854 on peut parler egalement de la guerre de Crimée (1854-1856)qui fut une guerre entre la Russie imperiale et une coalition comprenant l’Empire Ottoman, le Royaume-Uni, la France et le royaume de Sardaigne.Elle a eté decrite comme une guerre inutile et meurtrière. C'est la première occasion pour les Anglais et les Français de combattre côte à côte après sept siècles de conflits.Pendant deux ans, des armées mal commandées s'affrontent sans résultat... Faute de mieux, elles alimentent la chronique de bons mots, remplissent les livres d'Histoire d'exploits dérisoires, des rues et des ponts de Paris et également des peintures patriotiques à la gloire de l'Empereur, comme ce tableau.

L'artiste

Guillaume Alphonse Cabasson (1814-1884) est un peintre trés peu connu je n'ai donc que très peu d'informations à son sujet.Nous savons seulement que deux de ses tableaux eurent un grand succès: L'apothéose de Napoleon III ainsi que La conversion de Robert le diable.



II Analyse technique de l'oeuvre


Despcription
Cette oeuvre de Cabasson peut se diviser en trois registres (voir image)
Dans le registre supérieur, une Renommée ailé annonce l'événement en survolant l’attelage de l'empereur Napoleon III. Au-dessus de l’Empereur, une Victoire, tenant un rameau d’olivier dans la main droite, pose une couronne de laurier sur la tête du souverain afin de le couronner. En haut et à gauche, deux putti soutiennent l’urne du suffrage universel ( putti signifiant des nourrissons joufflus et moqueur ( je préfère le signaler afin de ne pas prêter à confusion)).. Celui de gauche brandit le parchemin sur lequel est inscrit le résultat victorieux de Napoléon III (21 novembre 1852 : restauration de la dignité impériale).L’aigle impérial plane au-dessus de l’empereur afin de veiller sur lui tandis que, dans la nuée, l’ombre de Napoléon Ier émerge de la lumière et salue le cortège en soulevant son célèbre bicorne ; derrière lui, on distingue les maréchaux d’Empire admis au paradis des braves.
Dans la partie centrale de l’œuvre, Napoléon III est debout sur un char avec, à ses côtés, Mariane représentant la France lui donnant la main et qui tient le drapeau tricolore dans la main droite. Le char impérial est mené, à gauche, par Athéna et Héraclès. Athéna est coiffée du casque attique et portant le bouclier de la Gorgone meduse, petrifiant quiconque croise "son regard". Elle tient une lance dans la main gauche. Héraclès est revêtu de la peau du lion de Némée (qu'il a combattu lors de ses douze travaux) et porte sa massue sur l’épaule droite. Leur char est suivi par les allégories des arts donc : la Peinture, la Sculpture et l’Architecture, trois figures féminines. A l’extrême droite de ce registre, la Justice est assise sur un lion symbolisant la Clémence. Elle tient une balance dans la main droite et un sceptre dans la main gauche. Elle est encadrée par deux jeunes femmes : la Loi à gauche et, à droite, une figure allégorique qui pourrait être l’Autorité ces trois dernières représentent l'autorité.
Au registre inférieur, un groupe central est constitué par Hermès, dieu du Commerce, identifiable à son caducée et à son fameux casque ailés, à gauche l’Abondance, qui s’appuie sur la corne d’Amalthée, et à droite Déméter, déesse de l’Agriculture et des produits de la terre, qui tient une faucille dans la main droite et dont le bras gauche repose sur une gerbe de blé. Ce groupe est environné, à gauche et à droite, par des putti. En bas et à gauche, deux amours ailés portent les armes impériales

Composition
Trois registres divisent l'image horizontalement regroupant chacun des personnages , et représentant chacun un univers different que nous aborderons plus tard.Le sujet principal c'est à dire Napoleon III se trouve au centre de la toile. La composition est équilibrée en effet les personnages sont repartis sur l'ensemble de l'oeuvre, il y a donc trés peu d'espaces vides .





Le dessin
Sur ce tableau, les personnages ont tous une peau trés blanche et comme bien souvent dans les scènes mythologiques beaucoup sont dénudés. Hormis cela, les traits sont plutôt flous à l'arrière plan afin de mieux de faire ressortir le premier plan et les personnages.
La lumière
La lumière semble venir de l'endroit ou se trouve Napoleon I , et éclaire ainsi son neveu comme si celui-ci servait d'exemple . On voit clairement que le bord du tableau est plutôt sombre (nuageux) tandis que le centre est lumineux (ensoleillé) , afin de mettre en valeur l'empereur.
Les couleurs
Le tableau est représenté avec des couleurs froides effet le ciel est d'un bleu pale, les personnages sont d'une blancheur extrême . Il n'y a donc aucunes couleurs vives et agressive dans ce tableau, comme si régnait une parfaite harmonie. On constate cependant l'omniprésence des trois couleurs du drapeau de la révolution : le bleu, le blanc et le rouge.

III. Interprétation de l’œuvre

Le therme d'apothéose présent dans le titre du tableau , signifie la déification d'un mortel, c'est-à-dire l'admission parmi l'univers des dieux. Dans l'ancienne Rome, l'empereur n'était divinisé qu'après sa mort. Or ici, Napoleon III reçoit l'apothéose de son vivant, il est donc glorifié avant sa mort .
Dans cette oeuvre l'empereur est divinisé comme l'a été auparavant le dieu Héraclès lors du tableau de Francois Lemoyne intitulé "L'aphotéose d'Hercule", cependant on ne peut véritablement comparer le DIEU HERCULE au mortel NAPOLEON III ...
Afin de réaliser cet éloge pictural, le peintre utilise de nombreux procédés notamment celui des symboles, nous allons les décrire afin de mieux percer le message de ce tableau.
Les deux petits anges portant les armoiries de la famille impériale représentent sans doute une reconnaissance à Napoléon I qui a transmis à son neveu tout pouvoir et prestige, c'est donc un héritage provenant de ses aïeux.

Dans la partie inférieure se trouve une femme accompagnée de la corne d'abondance, symbole e richesse et de fécondité. A droite de l'image se trouvent 3 figures féminines représentant les arts (architecture, peinture et sculpture) et 3 autres représentant le pouvoir ( la justic , la loi et l'autorité ) : chaque femmes est une allégorie de l'un des arts chargé de glorifier la France et son empereur.
On y voit également une multitude de Dieux ; nous pouvons constater qu'ils ne sont pas là pour la beauté du paysage mais bien afin de glorifier, d'honorer et de vanter les qualités de l'empereur français ainsi que son pays. L'empereur bénéficie de la vigilance, et de la sécurité des Dieux. Par exemple la présence d'Hercule (ou Heraklés) laisse penser que tout comme lui , Napoleon III est robuste , puissant dans le sens militaire, et donc que la France dispose d'une armée inébranlable, courageuse et respectée.
Athena fait ressortir l'autorité, la discipline , l'intelligence mais aussi la sagesse et l'équilibre d'une France modèle. Déméter , déesse de la moisson et de la fertilité donc elle représente d'un sol fertile , la nourriture y sera donc abondante et contribuera à la richesse de ce pays .Et enfin le dernier dieu présent est Hermès, il est le messager de l'Olympe mais aussi le dieu du commerce , l'artiste attribue encore ces qualités à l'empereur qui enrichira les Français, mais il sera également le porte parole, le messager de la France sur la scène internationale.
On voit clairement que le peintre a utilisé tous ces Dieux afin de valoriser et personnifier l'empereur en lui attribuant les qualités de tous les Dieux de l'Olympe.
On peut également remarquer la posture de Napoleon III qui rappelle les héros grec revenant d'une bataille victorieuse, il conduit fièrement son char, le regard profond et lointain . Le rameau d’olivier que brandit la Victoire au dessus du char, peut rappeller le slogan de Napoléon III pendant la campagne électorale : « L’Empire, c’est la paix. » mais après les gloires de la guerre !




Joffrey J.


samedi 11 octobre 2008

“Les Chinois voient l'heure dans l'oeil des chats.” Charles Baudelaire

Son Favori , Léon Perrault






Léon Basile Perrault naît le 16 juin 1832 à Poitiers dans une famille modeste. Son père, Henri, alors âgé de 30 ans est tailleur. Il intègre l’école communale du « Père Danjou » vers l’âge de 9 ans. A l’âge de 10 ans il entre à l’école de dessin de la ville de Poitiers. Cette école est alors dirigée par les frères Hivonnait. Très vite les professeurs saluent le talent de leur élève. Léon Perrault y restera jusqu’à l’âge de 14 ans, où semble-t-il il remportera tous les concours communaux.

Mais être âgé de 14 ans dans une famille modeste, signifie trouver un travail. Il devient rapidement peintre décorateur et participe à de nombreux chantiers dont celui de la restauration des peintures murales de l’église poitevine de Ste Radegonde.
Puis à 19 ans, certainement épris de liberté, notre artiste obtient une bourse municipale de 600 Francs pour pouvoir étudier à Paris dans la prestigieuse Ecole des Beaux-arts.

Il devient alors élève dans l’atelier de Picot, avant de le quitter pour celui qui restera surtout un ami, Bouguereau (1825-1905). Peu de temps plus tard sa carrière débute, présent et félicité au Salon, Léon Perrault est comblé. Notre artiste restera présent au Salon jusqu’à sa mort. Nous étudierons par la suite son œuvre : Son favori.



I. Présentation de l’œuvre



Titre de l’œuvre : Son favori
Auteur : Léon Perrault
Date de réalisation : 1867

Type de l’œuvre : tableau / huile sur toile
Dimensions : 55,9 x 46,4 cm
Lieu de conservation : collection privée
Genre : Portrait
Contexte historique : En 1866, Napoléon III achète sa toile intitulée la Nichée, sujet de peinture enfantine qui le poussera à continuer dans cette thématique en peignant Son favori. L'académisme domine encore l'art officiel, l'école de Barbizon et les premiers impressionnistes débutent leur carrière.


II. Analyse technique de l’œuvre


● Description





Au premier plan nous apercevons une petite fille est assise sur une marche à l’entrée d’une maison et tient dans ses bras un grand chat blanc. La petite fille porte une robe rouge et blanche et est pied nus. Elle a des cheveux plutôt cours et blonds.







A ses pieds se trouvent deux autres chats qui mangent dans une petite assiette blanche contenant sûrement du lait car nous ne percevons que du blanc.








Derrière elle un autre chat jouant avec une pelote de laine rouge, tombée des marches.








On retrouve aussi un peu de végétaux en arrière plan ainsi qu’une entrée plutôt sombre.




● La composition :

Ce tableau est composé d’un triangle renversé qui regroupe la petite fille et les chats. La mise en scène est exactement digne de l’Académisme :le personnage n’est pas en mouvement, ici il s’agit d’un portrait.






● La technique utilisée :
C’est une peinture à l’huile.

● Le dessin :


Les traits sont très nets. Léon Perrault suivra à la lettre les consignes de l’académisme car la peau de la petite fille est très claire, lisse et le moindre détail y est. On pourrait croire qu’il s’agit ici d’une photographie. Le moindre détail est représentée, la petite fille est idéalisée, ses vêtements sont peints avec une grande précision, le chat avec un pelage lisse et propre.

Les couleurs, la lumière :

La lumière se concentre sur le blanc du chat qui met en valeur celui-ci. En effet le tableau contient des couleurs plutôt sombres, et la présence du chat blanc au centre permet de clarifier les couleurs centrales comme les cheveux de la petite fille ou encore sa robe. Cependant nous remarquons que tout ce qui entoure la petite fille et le chat possèdent des couleurs plus foncées, il y a comme une entrée derrière elle qui est carrément noire. La lumière est donc concentrée sur le centre du tableau. Aussi pouvons-nous dire qu’il y a peu de couleurs chaudes, il n’y a que le rouge, le blanc et le blond des cheveux de la petite fille. Autour les couleurs sont froides, les végétaux, derrière elle, sont d’un vert très foncés.


III. Interprétation de l’œuvre :



L’explication de ce tableau se trouve dans son titre, en effet « son favori » explique une préférence, et dans ce tableau où plusieurs chats sont représentés on remarque que la petite fille en tient un seul dans ses bras : un grand chat blanc. Elle semble le serrer très fort ce qui prouve qu’elle l’aime beaucoup. Aussi elle sourit avec un air de satisfaction : « ce chat est le sien et c’est le plus beau ». Les enfants sont connus comme étant très possessifs de ce qu’il leur appartient, n’avons-nous jamais entendu dire « C’est MA voiture, pas la tienne, t’as pas le droit de jouer avec ! » Ou encore « Non ! C’est moi qui la coiffe parce que c’est MA poupée ! » . Aussi, nous avons vite des choses que nous préférons.
Ainsi ce tableau résume tout cela, là petite fille a pour préférence un chat, elle en fait son favori de tout les autres et le serre fort dans ses bras afin de le garder auprès d’elle, que personne ne lui prenne et que surtout jamais il ne s’en aille. Elle tient beaucoup à son chat et ne veut pas le perdre. Celui-ci la rend heureuse...


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★ Marion M.

vendredi 10 octobre 2008

Cléopatre essayant des poisons sur des condamnés à mort - Cabanel




I - Présentation de l'oeuvre

  • Titre : Cléopatre essayant des poisons sur des condamnés à mort
  • Auteur : Cabanel Alexandre, né en 1823 à Montpellier, Alexandre Cabanel est un peintre français considéré comme un des plus grands peintres académiques du Second Empire. Il étudie à l' Ecole des Beaux-Arts, où il est second prix de Rome en 1845, il passe ensuite cinq années dans la villa Médicis. Il devient célèbre surtout avec La Naissance de Vénus, achetée par Napoléon III en 1863. La même année, il devient professeur à l' Ecole des Beaux-Arts, et est élu membre de l' Académie des Beaux-Arts. Entre 1868 et 1888 il est 17 fois membre du jury du Salon, et reçoit la médaille d' honneur à trois reprises. Cabanel décède en 1889, à Paris.
  • Date de réalisation : 1887
  • Type de l' oeuvre : Tableau
  • Support : Huile sur toile
  • Dimensions : 148x87,6 cm
  • Lieu de conservation : Koninklijk Museum voor Shone Kunster, Antwerp, Hollande
  • Genre : scène historique
  • Contexte historique : Ce tableau réalisé en plein dans la période de l'académisme raconte une histoire, et s'inspire d' un personnage historique célèbre, ici Cléopatre. A l'époque de la réalisation de ce tableau, Cabanel va bientôt laisser sa place de professeur à l' Ecole des Beaux-Arts et de membre du jury du Salon. On voit bien ici son côté peintre historique, et on distingue également son inspiration des Orientales de Hugo, avec l' Orient méditerranéen.


II - Analyse technique de l' oeuvre

  • Description : La scène se déroule sûrement dans le palais de la reine d' Egypte, Cléopatre. Au premier plan, Cléopatre est assise sur son trône, vêtue d'une robe laissant apparaître sa poitrine, installée au côtés d' une servante qui ne porte qu'une sorte de drap blanc recouvrant seulement la partie inférieure de son corps. A leurs pieds, l' animal domestique de la reine, un léopard. Au second plan, sur la gauche, on voit un homme allongé au sol, penchée au dessus de lui une femme tenant une fiole ouverte, probablement qu'il vient de boire du poison car il montre bien qu'il souffre. Au troisième plan, deux hommes portent le cadavre d'un troisième. On peut croire que ce dernier a également goûté au poison. Derrière eux on distingue encore la façade du palais.

  • Composition : Le personnage principal, Cléopatre est située au premier plan, au second et au troisième, on trouve les condamnés et plus loin on aperçoit une partie extérieure du palais. Les lignes structurantes du tableau se distinguent surtout avec l' architeture du tableau, les meubles mais également les colonnes et les piliers des murs du palais. On remarque aussi le regard et la position du bras de Cléopatre qui suit les lignes directrices. On retrouve toute la symétrie dans l'architecture de la peinture.


  • Technique utilisée : peinture à l'huile, précision proche de la photographie et côté hyper-réaliste, également l'aspect lisse et net des corps. Les vêtements et les meubles sont représentés avec une précision quasi-parfaite.


  • Les couleurs : Le tableau est principalement composé de couleurs chaudes, dans les tons orangés et ocre. Les seules touches de couleurs sombres sont les draps posés sur Cléopatre et sa servante et le trône, elles sont toutes dans les marrons foncés, voir noirs. Les touches de couleur sont nets et précises.


  • La lumière : Elle provient du fond du tableau, on distingue facilement les rayons du soleil qui se refletent même sur la façade du palais. Elle se projète pratiquement sur l'esemble du tableau, les seules zones d'ombre sont ; pour la première légèrement au dessus de Cléopatre, amenée par les plantes qui cache du soleil et la seconde se trouve prés de l'homme au second plan qui vient de goûter au poison.


III - Interprétation de l'oeuvre

  • Le sens de l' oeuvre : Cabanel, connu comme peintre historique, a voulu représenter une scène de la vie de la reine d' Egypte Cléopatre. Les personnes représentées sont idéalisées; leur peau est lisse, les femmes sont déssinées à la beauté de l'époque et les hommes sont musclés.

  • La contextualisation : L'oeuvre présente le règne de Cléopatre, elle se rattache donc parfaitement à l'academisme, c'est une peinture d'histoire qui a le sens de l'anecdote et qui s'inspire de grands personnages.

  • La portée de l'oeuvre : Ce tableau est en accord parfait avec l'academisme, est montre parfaitement que même si Cabanel l' a réalisé en fin de carrière il a toujours été contre l'impressionisme et le naturalisme. Il est resté fidèle a son rôle de grand peintre académique.


La naissance de Vénus, William Bouguereau, 1879

Présentation

Auteur: William Bouguereau , né le 30 novembre 1825 à la rochelle, peintre français du style académique(style pompier). En 1846 il entre aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Picot sur la recommandation de J-P Allaux. Il remporte le premier prix de Rome en 1850 et ensuite il devient professeur en 1888 à l’école des Beaux-Arts et à l’Académie Julian de Paris.Il meurt le 19 août 1905.
Date de réalisation: 1879
Type: huile sur toile
Genre: peinture académique, peinture mythologique
Dimensions: 300x217cm
Lieu de conservation: exposé à Paris au Musée d’Orsay
Contexte historique: Représente bien l’art académique , il utilise le thème de la mythologie dans ce tableau .



Analyse technique de l’œuvre

Comme on peut le constater le sujet principal est la Vénus issue de la mythologie. Elle est la déesse le l’amour et de la beauté et sa nudité est la première chose visible sur cette toile. Elle se trouve au centre du tableau et tous les regards sont attirés vers elle. Vénus est dans une coquille et sa jambe gauche est légèrement remontée ce qui provoque un déhanchement, ses mains sont placées dans sa chevelure couronnée de tresses qui eux retombent sur le long de son dos. On aperçoit tout autour d’elle trois centaures et des femmes, eux aussi, issus de la mythologie, certains sont à la surface de l’eau et d’autres à l’intérieur de cette eau. Les centaures qui sont représentés avec la peau foncée tiennent dans leur bras des nymphes qui ont la peau très claires, ils sont comme captivés par Vénus et tous les regards sont posés sur elle. Il y a ensuite deux petits anges sur le dos d’un dauphin, tout comme les adultes ils observent Vénus. Derrière elle, sont placés des anges dont Cupidon, ils utilisent la même posture que Vénus tout en la regardant.

La peau de Vénus est lisse, il y a beaucoup de détails, sa nudité est le symbole de la beauté et tout est organisé autour d'elle.
La lumière est principalement ciblée sur elle, les autres personnages sont comme placés dans son ombre, cela permet de faire ressortir la déesse. Le ciel, lui est plus illuminé par endroit comme à droite, à travers les nuages, la lumière est plus claire, c’est pourquoi la lumière qui est projetée sur Vénus provient de la droite. Les couleurs de cette toile sont très claires, les anges placés derrière elle sont peu visibles par la clarté de la peinture. La couleur de peau des femmes et des anges est beaucoup plus claire que celles des centaures .Quant à Vénus, sa couleur de peau est très claire, elle ressort donc des autres personnages.


Interpretation

Vénus, qui est au centre du tableau représente une déesse grecque, elle est fille de la mer, elle représente la beauté et la passion. Elle sort d’une coquille est cela peut être considéré comme une divinité. Sa peau est parfaitement lisse et elle représente la beauté retranscrite par l’art académique, sa blancheur est vue comme un certaine vertu.
Les centaures, eux, sont des sauvages , ils représentent la virilité.
Les dauphins , montre que Vénus est une fille de la mer.
Parmi les anges, on peut apercevoir Cupidon, il représente la passion, la tentation de l’amour. La coquille , elle, est le symbole de la femme, du ciel et de la mer.

NELLY THIELEN

jeudi 9 octobre 2008

William Bouguereau

Bouguereau est un peintre du XIXeme siècle qui commence à étudier la peinture à l'école de Bordeaux puis part à Paris à l'école des Beaux-Arts, où il remporte le second prix de Rome en 1848 puis le premier prix de Rome en 1850. Il devient ensuite professeur de l'école des Beaux-Arts de Paris en 1888. Un évènement le marque douze ans plus tôt : la mort de ses deux enfants et de sa femme.



La Divine Comédie de Dante Alighieri est un texte parut entre 1308 et 1321. Il relate la descente aux enfers de Dante, accompagné de Virgile. Bouguereau s'inspire alors de ce texte pour peindre le tableau Dante et Virgile en Enfer en 1850.
Ce tableau est une toile de 281 x 225 cm au niveau des dimensions et représente une scène entre religieuse et mythologique. Cet œuvre a été réalisé sous la Seconde République ( 1849-1851 ) en France.





Les différents plans de ce tableau est représenter sur le dessin suivant


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  • Au premier plan on peut observer la présence de deux hommes nus, l'un mordant le cou de l'autre, tel un vampire.

  • Au second plan est situé Dante et Virgile debout, les seuls personnages habillés et observant la scène. Il y a aussi un homme couché par terre sûrement tué par l'homme du premier plan

  • En arrière plan il y a un démon volant au dessus de la scène, bras croisé et souriant d'un air mauvais tout en observant Dante et Virgile. Il y a aussi des hommes et des femmes nus sur le coté droit en train de se battre au dessus des flammes de l'enfer. Enfin, en fond, on peut observer un ciel rougeoyant couleur flamme ou même sang.


Quant à la composition du tableau, on peut remarquer plusieurs choses.



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  • Au premier plan, les deux personnages sont structurés selon deux triangles dont l'un est renversé. ( voir lignes rouge et bleu en trait épais )

  • Le point de fuite de ce tableau est l'endroit où les bras du démon sont croisés, et ceci peut être vérifié en traçant deux lignes passant par le bout de l'aile gauche et par les yeux de Virgile et Dante ou en passant par le bout de l'aile droite et en passant par le coude du personnage mordant l'autre. ( voir les deux traits verts )

  • Enfin on peut remarquer dans la composition deux séries de lignes parallèles au niveau des personnages du premier plan. ( voir les lignes fines couleurs bleue clair )



Ensuite au niveau de la compositio,n on peut aisément remarquer que le dessin est hyper-réaliste et que les traits sont très fins. Au niveau des couleurs, on peut voir que les couleurs sont chaudes et il y a en majorité du rouge, référence à l'enfer. Enfin il semble y avoir trois sources de lumière, une qui éclaire le duel entre les deux hommes et qui s'estompe quand on s'éloigne, la seconde est située en fond, mais celle-ci n'éclaire que peu la scène et on ne peut qu'identifier une tâche de couleur rouge et enfin la troisième est située à droite, et est très faible, elle représente les flammes de l'enfer où les hommes sont précipités.



Au niveau de l'interprétation, je pense que le peintre veut montrer une vision cauchemardesque de l'enfer, où les pires choses règnent. Peut-être veut-il représenter les hommes et leurs nature à s'entre-tuer, ou ici s'entre-dévorer. Ce tableau a été réalisé après un demi-siècle assez mouvementé, où a eu lieu la Révolution Française, la Terreur, les Guerres de Napoléon Ier et les révolutions qui ont donné la monarchie de Juillet en 1830 et la Seconde République en 1848. Cette nature auto-destructrice de l'homme est aussi visible en arrière-plan avec les personnages se battant. Virgile et Dante pourraient représenter les intellectuels : Dante le poète représenterait les artistes et Virgile le guide et protecteur, les penseurs et philosophe. Ils sont spectateurs, en retrait, mais prêt à agir afin de guider les autres. Enfin le démon pourrait représenter le Pouvoir. En effet, il est situé tout au dessus des autres, les survolants. Il semble aussi à l'origine de l'auto-destruction des hommes car il plane au dessus de ces deux personnages. De plus, il guette d'un œil mauvais les intellectuels tout en volant à coté d'eux car il sait aussi que ce sont les plus dangereux. Ce tableau peut donc être interpréter comme une critique des systèmes politiques qui dresse les hommes les uns contre les autres, et guettant les faits et gestes de ceux qui peuvent empêcher ce cycle de violence pour les empêcher de le stopper.



C'est un tableau de style académique car il représente de manière ultra-réaliste une scène mythologique. Ce tableau m'a plu en montrant une vision "réaliste" de l'enfer si il devait exister. La forte présence de rouge et les personnages inspirent directement la terreur, et ce tableau pourrait être rapprocher de la partie droite du Jardin des délices de Jérôme Bosch, un peintre ayant fait ce triptyque sur du bois entre 1503 et 1504. Le sujet est en partie le même, c'est à dire l'enfer, mais celui de Bosch se différencie par le fait qu'il soit soit moins ordonnée, et donc réaliste que celui de Bouguereau.