Bonsoir,
Sommaire
lundi 30 novembre 2009
Elephant
Bonsoir,
dimanche 29 novembre 2009
L'Hôtel Tassel
Carte d’identité :
- Hôtel Tassel
- 6, rue Paul-Émile Janson, Bruxelles, Belgique
- Date de construction : 1892-1893
- Architecte : Victor Horta, né à Gand en 1861 et mort à Bruxelles en 1947.
Chef de file incontesté des architectes Art Nouveau en Belgique.
Il fit ses études chez un architecte de décoration d’intérieur à Paris, où il étudie les bâtiments classiques et leurs matériaux.
En 1880, il retourne en Belgique, s’inscrit à l’Académie des Beaux Arts de Bruxelles, il en sortira avec une médaille d’or. Il participe à des concours publics, bâtit de petites constructions abritant des statues, des tombeaux, et d’autres petits bâtiments. Il fréquente les meneurs des changements sociaux de l’époque.
En 1892, il réalise l’hôtel Tassel, il est un des premiers architectes à faire de l’Art Nouveau, avec Guimard.
Il part en 1916 pour les Etats-Unis où il découvre de nouveaux matériaux de construction se détournant de l’Art Nouveau.
En 1927 il devient pour 4 ans le directeur de l’Académie des Beaux Arts à Bruxelles.
- Commanditaire : Émile Tassel, professeur de géométrie descriptive à l'Université
Libre de Bruxelles, passionné de photographie et de cinéma.
Description et analyse :
Plan :
Superficie : terrain de 7,79 m de largeur et de 29 m de profondeur, avec 20,8 m occupés par la maison.
L’intérieur
Avec l'hôtel Tassel, Horta rompt définitivement avec le plan traditionnel des maisons bruxelloises. La maison est en effet formée de deux corps parallèles, chacun sous toit en bâtière (à deux versants). Le corps de bâtiment à front de rue abrite les fonctions d'accueil et les pièces de travail, avec parloir au rez-de-chaussée, fumoir-laboratoire à l'entresol. Un demi-niveau surmonte généralement le rez-de-chaussée. Nous trouvons un bureau au 1er étage et une salle d'étude au 2ème ; le corps de logis arrière, plus profond, regroupe les fonctions domestiques et de l'intimité : les cuisines dans les caves hautes, le sous-sol est à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée, le salon-salle à manger au rez-de-chaussée est surélevé, il y a une grande chambre et une petite salle à manger au 1er étage et deux chambres au 2e.
Dans cette partie se trouve un escalier de service. L'espace entre les deux corps de bâtiment, de 5,30 m de long, s'articule en deux puits de lumière, éclairant respectivement la cage d'escalier, espace à l'intérieur duquel se développe un escalier principal et la serre, bâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. Les deux corps de bâtiments sont reliés aux trois niveaux par des paliers.
Les pièces sont distribuées symétriquement : à gauche de l'entrée, un vestiaire et une toilette; à droite, un petit parloir ; ces deux pièces s'ouvrent à la fois sur le petit hall d'entrée et sur le vestibule octogonal. Du parloir, on peut accéder directement à l'escalier qui conduit aux caves. Les parois du petit hall d'entrée sont recouvertes d'une imitation de marbre vert. Nous pouvons voir des vitraux de verre américain et de verre craquelé dans les tons vert et mauve. C’est un vestibule octogonal aux lambris (un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce). Le plafond est traversé d'un décor à motif d'épines, le sol est en mosaïque de marbre. Dans l'axe, sept marches en marbre conduisent au rez-de-chaussée surélevé qui occupe toute la partie postérieure de la maison.
Le palier est baigné de lumière, ouvrant à gauche vers une véranda. sous verrière inclinée, agrandi par un vaste miroir dilatant l'espace. À droite, escalier d'honneur s'arrêtant au 1er étage. Nous pouvons voir un grand décor mural, en dégradé de vert et d'orange, où figurent des arabesques. La composition ornementale mêle des éléments variés : végétaux, draperies, fruits, rubans, personnages, etc. et des végétaux stylisés. Ces motifs sont repris dans la ferronnerie. Il réside de nombreux éléments en fer (fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux), le sol est en mosaïque de marbre. Dans l'axe, le salon et la salle à manger se terminent en abside pentagonale : ils transparaissent complètement depuis le palier, plate-forme qui sépare deux volées d'escalier par des portes ou des fixes vitrés. À gauche de la salle à manger, nous remarquons un office avec monte-plats et, à droite, un escalier de service vers la cuisine. Au-dessus de la porte axiale, à l'intérieur du salon, nous pouvons observer une peinture à motif de chrysanthème. Le Plafond est en bois induisant un contraste fort avec les poutres métalliques apparentes exprimant la structure. Le parquet est en chêne de Hongrie.
Le fumoir est flanqué d'une salle de bain à gauche, avec WC, et d'un laboratoire à droite. Le. demi-niveau surmonte le rez-de-chaussée. Nous pouvons voir un grand vitrail représentant un paysage japonisant de bord de mer. Un luminaire électrique, en tiges souples en laiton terminées par des ampoules, émerge du départ de l'escalier. La volée supérieure de l'escalier est décorée d'une niche (renfoncement dans l’épaisseur d’un mur, qui reçoit parfois un élément décoratif).
L'escalier d'honneur aboutit au 1er étage. Côté rue, le bureau de Tassel. Côté jardin, se succèdent un petit salon accessible et une chambre à coucher avec bow-window : De l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. à trois fenêtres, pièces réservées à la grand-mère d'Émile Tassel. Sur le côté de la chambre, nous trouvons un cabinet de toilette à deux portes, l'une vers la chambre, l'autre vers le couloir qui longe le petit salon et d'où part l'escalier vers l'étage supérieur où la division des pièces est quasiment semblable. Côté rue, une salle d'étude ; côté jardin une succession de deux chambres avec cabinet de toilette.
Façade
L'appareillage régulier de la façade alterne les lits de blocs de pierre blanche d'Euville et de Savonnières. La composition rigoureusement symétrique et complètement vitrée, trouve un juste équilibre entre les pleins des parties en pierre et le vide de la partie centrale des étages.
Le traitement de la façade arrière est très sobre.
Interprétation :
Horta construit l’Hôtel Tassel pour Emile Tassel, le programme de construction consiste en une habitation pour célibataire, vivant avec sa grand-mère, aimant recevoir ses amis et poursuivre chez lui ses travaux scientifiques.
Toutes les caractéristiques qu'Horta développera dans ses autres habitations se trouvent réunies dans cette oeuvre : emploi d'une structure en fer apparente, intégration du décor à la structure, fluidité de l'espace, ouverture des espaces à la lumière naturelle, création d'une serre au coeur de la maison. Véritable « maison-portrait », elle répond parfaitement au programme spécifique de son commanditaire. C'est également à l'hôtel Tassel qu'Horta expérimenta son système original de chauffage et de ventilation.
Style du bâtiment :
L’hôtel Tassel fait partie des œuvres d'architecture Art Nouveau novatrices les plus remarquables de la fin du XIXe siècle. La révolution stylistique qu'illustrent ces œuvres se caractérise par le plan ouvert, la diffusion de la lumière et la brillante intégration des lignes courbes de la décoration à la structure du bâtiment.
Le devenir du bâtiment :
Une fois la maison terminée, en 1894, Horta travailla encore quelques années pour Tassel à des projets de mobilier. Quelques petits changements furent également apportés à la demeure
(décoration, chauffage), sans doute à la demande de Tassel. Après avoir été un temps occupé par la maison de couture Norine, l'hôtel Tassel fut, en 1956, divisé en petits logements, transformation faite au mépris de la conception initiale. L'hôtel est classé comme monument dans son entièreté par l'arrêté royal du 18.11.1976. En 1976, l'architecte Jean Delhaye acheta le bien avec l'intention de lui restituer sa splendeur initiale et entama la restauration en 1982.
En 2000, l’Hôtel Tassel fut proclamée patrimoine mondial par l'Unesco sur la base de
3 critères :
Critère (i) : Les Habitations de Ville de Victor Horta à Bruxelles sont des œuvres du génie créateur représentant l'expression la plus aboutie de l'influence du style Art Nouveau dans l'art et l'architecture.
Critère (ii) : L'apparition de l'Art Nouveau à la fin du XIXe siècle, qui marqua une étape décisive dans l'évolution de l'architecture, annonce les changements futurs. Les habitations de Victor Horta à Bruxelles sont le témoignage exceptionnel de cette approche radicalement nouvelle.
Critère (iv) : Les Habitations de Ville de Victor Horta sont des exemples exceptionnels de l'architecture Art Nouveau illustrant brillamment la transition du XIXe au XXe siècle en matière d'art, de pensée et de société.
Sabine Governo & Apolline Fabbian, TS4.
jeudi 26 novembre 2009
Conférence d'un photographe : Olivier Toussaint
Photo extraite des chemins de l'Ubaye, Olivier Toussaint
Pour aller plus loin :
Le site d'Olivier Toussaint
Une sélection de photos d'Andreas Gursky , de Pierre et Gilles , de Bernd et Hilla Becher
Une sélection de photos sur les sites d'Yves Trémori , de William Wegmann ou de Cindy Sherman
Andréas Gursky, 99 cents
JC Diedrich
mercredi 25 novembre 2009
Monet, La Pie
2e analyse de la Pie ! Quel succès !
Analyse d’une œuvre d’art
1) Présentation de l’œuvre
.Titre de l’œuvre : La Pie
.Date de réalisation :1869
.Type de l’œuvre : Tableau
.Support :huile sur toile
.Dimensions :89*130cm
.Lieu de conservation : Musée d'Orsay, Paris
Genre : scène d’extérieur paysage, tableau impressionniste
Contexte historique : Il crée son œuvre « La Pie » sous le second empire , période ou l’art officiel en France est l’académisme qui fixe des règles très précises et limite et même empêche le peintre de s’exprimer .Les œuvres impressionnistes de Monet sont alors critiqués et souvent refusés au « Salon ».On peut ajouter que Monet peint cette toile dans une période difficile de sa vie ; suite à une tentative de suicide.
2) Analyse technique de l’œuvre :
Le tableau est composé de bandes horizontales caractérisés par les bandes dans le ciel les toits des maisons , la barrière en bois et les ombres .Cette horizontalité vient se confronter à la verticale des arbres et des sortes de piquets.
3)Interprétation de l’œuvre :
La représentation de ce coin de campagne de la région d'Étretat,donne à voir des tons clairs et lumineux très inhabituels, ce qu'a souligné le critique Félix Fénéon : «Le public accoutumé aux sauces bitumeuses que cuisinent les maîtres coq des écoles et des académies, la peinture claire l'estomaquait. La nouveauté et l'audace de Monet, plus préoccupé de perception que de description, explique le refus de la toile par le jury du Salon de 1869. Avec cette toile, peinte cinq ans avant la naissance officielle de l’impressionnisme, Monet apparaît bien comme le chef de file du mouvement .Ce tableau est un tableau d’avant-garde qui innove sur le jeu d’ombre et de lumière, et qui accentue l’effet fugitif de l’instant.
YAHI Lilla
Sources :
- Le site très intéressant avec des nombreuses analyses, dont la Pie !
http://www.peintre-analyse.com/pie.htm
- Le site d'Orsay
http://www.musee-orsay.fr/
- L'autre analyse sur le même blog
mardi 24 novembre 2009
l'étoile d'Edgar Degas
L’Etoile, un nom faisant référence à la rêverie pour certains et à une boîte de nuit branchée pour d’autres. Pour Edgar Degas, l’Etoile est un ballet, un ballet qui se danse seule au milieu de la piste, avec pour seuls partenaires la grâce et la séduction du publique.
I/Présentation de l’œuvre
Titre : L'étoile (ou La danseuse sur scène).
Dimensions : 44 x 60 cm.
Peintre : Edgar Degas (Hilaire Germain Edgar de Gas), peintre impressionniste et sculpteur, né en 1834 et mort en 1917, fera ses études à l’Ecole des Beaux-arts
Type de peinture : Huile sur toile.
Année : 1876
Mouvement : Impressionniste
Exposition : Musée d’Orsay, Paris.
La petite histoire :
II/Analyse technique de l’œuvre
Description : Placée au centre, seule, une danseuse est entourée par ses spectateurs. Dans le publique, disposé en cercle et debout, on distingue un homme et un petit groupe de danseuses le reste demeure très abstrait.
La composition : Au premier plan vient la soliste, puis autour d’elle se dessine un cercle vide et enfin un deuxième cercle représenté par le publique.
Les couleurs : Elles sont plutôt chaudes, sombres, où les touches d’ocre sont très présentes. Vêtue de blanc, la danseuse se démarque des autres par sa couleur, en effet, le publique a été peint avec un rouge orangé où seul un homme en noir et quelques danseuses d’un blanc moins prononcé que la soliste sont plus visibles.
Technique utilisée : Peinture à l’huile, un flou permanent qui est l’une des caractéristiques de l’Impressionnisme. L’unique personnage où un certain détail reste présent reste la ballerine.
La lumière : Elle provient du bas gauche du tableau et se reflète principalement sur la valseuse. Les seules zones d’ombre se trouvent au niveau des spectateurs, derrière la danseuse.
III/Interprétation de l’œuvre
Degas avait pour habitude de peindre les danseuses en dehors de leurs spectacles. Sur cette toile, on peut penser que l’artiste a voulu immortaliser un moment unique. La danseuse ici présente nous offre une arabesque où son équilibre est parfait. Sa grâce et sa technique sont perceptibles dès lors que notre regard se pose sur elle et le vide laissé autour d’elle doit être la conséquence d’une constante évolution de sa représentation. Etant donné la posture du publique que nous avons évoqué auparavant, le spectacle s’est peut être déroulé à l’improviste. La position circulaire de celui-ci montre que tout tourne autour du ballet. La danseuse représente un objet de divertissement, de fascination, de mystère.
Sophia Benferat
lundi 23 novembre 2009
METRO ET ART NOUVEAU
A Paris, la ville et l’état lancent la construction d’une ligne de métro (à traction électrique) en 1898. Elle entre en fonction lors de l’Exposition Universelle de 1900 et va de Porte de Vincennes à la Porte Maillot.
La Compagnie du chemin de fer métropolitain organise un concours pour aménager les entrées de métro en 1899, mais aucun projet ne retient l’attention du conseil d’administration.
Hector Guimard
Hector Guimard, qui se dit « architecte d’art » crée 3 types d’entrées de métro respectant le cahier des charges de la compagnie. En 1904 , dans la revue « L’art décoratif », il résume sa démarche architecturale en trois mots « logique, harmonie et sentiment ».
Le modèle de l’édicule (mot apparu à cette époque pour désigner une petite construction de l’espace public, on parlerait aujourd’hui de mobilier urbain) est couvert d’une marquise et peut être ouvert ou fermé sur les côtés : on peut encore en voir place des Abbesses ou place Dauphine ainsi que rue Ste Opportune. Les murs sont en lave d’Auvergne et les montants, les balustrades en fonte. Le décor est typiquement Art Nouveau, avec les formes arrondies, rappelant le monde végétal. Certaines de ces entrées sont qualifiées de « libellules ».
Entrée de métro, place Dauphine Entrée de métro, place Ste Opportune
Mais les entrées les plus courantes du métropolitain sont composées d’un panneau indicateur, de balustrades et de deux lampadaires rappelant un brin de muguet. Ces édifices sont préfabriqués et peuvent être refaits à la demande, modulés selon les stations ce qui est très novateur à l’époque.
Ainsi le 8 octobre 1904, la revue La Construction moderne évoque les critiques et les arguments de l’architecte « le Matin, sans trop s’avancer, constate que , d’après les uns, la balustrade (…) s’harmonise mal avec le style de notre Académie de musique(…) d’autres expriment de terribles craintes : la balustrade actuelle , n’ayant pas la hauteur d’une balustrade, leur paraît insuffisante pour protéger les manifestants, qui poussés par la cohue, pourraient être précipités dans l’abîme souterrain (…) M Guimard qui, intervenant dans ce subtil débat sur l’harmonie qui semble tant préoccuper les journaux , a fait une déclaration très sensée : Est-ce qu’on devra dorénavant harmoniser la gare du Père-La-Chaise avec le Père-La-Chaise ? Harmoniser celle de la morgue avec la morgue ?(…) »
Mais diraient les critiques s’élevant contre Guimard en voyant l’entrée du métro place Colette, devant la Comédie Française à Paris ?
En effet, l’œuvre de JM Othoniel, le Kiosque des noctambules, créé à l’occasion du centenaire du métro, a de quoi surprendre !
dimanche 22 novembre 2009
François et Jean-Pierre
mercredi 11 novembre 2009
Champ de blé aux corbeaux.
1) Présentation de l'oeuvre :
Titre : Champs de blé aux corbeaux
Auteur : Vincent Van Gogh
Biographie :
Peintre néerlandais, né à Groot-Zundert le 30 mars 1853 ; fils d'un pasteur protestant, il fut baigné dès son plus jeune âge dans le monde religieux. Il débute des études de théologie puis choisit finalement de se consacrer à la peinture. Artiste non reconnu et incompris de son vivant, Van Gogh est l’un des grands peintres du 19ème siècle. A partir de 1869, Van Gogh devint commis, Ses premières œuvres sont sombres elles expriment la pauvreté et la misère des mineurs à laquelle il est très attaché. En 1886, il s'installa à Paris et vécut avec son frère Théo qui dirigeait une petite galerie de tableaux. Il fit rapidement connaissance des jeunes peintres qui animaient les mouvements artistiques les plus innovants, influencé par l'œuvre des impressionnistes .En février 1888, il quitta Paris pour le Sud de la France où il peint des paysages et des scènes de la vie méridionale. L'artiste, installé à Arles, persuada Paul Gauguin, qu'il avait rencontré à Paris, de le rejoindre. Après moins de deux mois de travail commun, leur relation se dégrada et s'acheva par une dispute célèbre au cours de laquelle il menaça Gauguin avec un rasoir. Cette même nuit, il se trancha une oreille. Quelques mois plus tard, il décide d'entrer de plein gré à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence où il peignit avec acharnement. C'est d'ailleurs de cette période que date un grand nombre de ses chef-d’œuvres. En mai 1890, l'artiste quitta le Midi et rejoignit son frère Théo à Paris. Quelques temps après, le 27 juillet 1890, il se tira un coup de revolver et décéda deux jours plus tard à Auvers-sur-Oise dans les bras de son frère.
Date de réalisation : Juillet 1890 à Auvers
Type de l’œuvre : Tableau huile sur toile
Dimensions : 50,5 x 100,5 cm
Lieu de conservation : Amsterdam Rijksmuseum Vincent Van Gogh
Genre : Paysage
Contexte historique :
Cette œuvre est née durant la 3ème république, après le Salon des refusés, et 9 ans après que l’école primaire ait été rendue obligatoire et gratuite, et juste avant la création du parti socialiste (1905). Une amélioration des conditions de vie est aussi à constater. Avec la croissance économique, une hausse de l’hygiène un recul de l’analphabétisme (…) le pays s’est socialement développé.
Ce tableau est l'une des dernières oeuvre réalisés par Van Gogh, avant sa fin tragique on retrouve des références à ce tableau dans ses dernières lettres à Théo.
2) Analyse technique de l'oeuvre :
Description :
Ce tableau représente un paysage rural, un champ de blé de Auvers, ainsi que trois chemins de terre et d'herbe pour traverser ce dernier. Le ciel de ce tableau est très sombre il est ainsi difficile de juger si la scène se déroule durant la nuit. Il y a de nombreux corbeaux dessinés d'un simple coup de pinceau noir, d’une façon rapide et très schématique. Ainsi, ils se confondent quasiment avec le noir du ciel. Cette peinture ne représente pas de présence humaine seul la nature et les oiseaux figurent sur la toile.
Composition :
Il y a une ligne horizontale qui coupe le tableau en deux plans, le premier comportant les champs et les sentiers et le second : le ciel et les corbeaux. Ainsi qu’une ligne verticale qui divise le tableau en deux parties à peu près symétriques. Cette ligne traverse le chemin de terre situé au centre de la peinture, et sépare en deux les terres agricoles.
Il y a également des lignes diagonales qui traversent les chemins de terres et une ligne qui correspond à l’envol des corbeaux. Ces lignes montrent la perspective des trajectoires et les mouvements du tableau et créent également un effet de profondeur à la toile grâce aux axes tracés par les sentiers de terre à travers les champs.
La technique utilisée:
L’artiste pour cette oeuvre comme pour un bon nombre de ses tableaux a utilisé la peinture à l'huile. On pourrait croire qu’il a utilisé une spatule, ou un couteau, un outil comprenant une lame pour étaler la peinture.
Le dessin :
Les traits sont épais et imprécis, presque délirants. Les couches semblent désordonnées, elles sont détachées et superposées. Il y a des marques distinctes, sur les bords la peinture semble étalée avec énergie. On pourrait comparer ce geste à des coups de couteau.
Les couleurs : Les couleurs utilisés sont les couleurs chaudes comme le jaune électrique la couleur terre et le vert au premier plan, mais aussi des couleurs froides pour le ciel en arrière plan le peintre a utilisé du bleu nuit et quelques touches de bleu plus clair, se rapprochant du bleu ciel ou pastel. Les couleurs, qui ne sont jamais mélangées, sont très contrastées et créent une violente rupture entre les différents éléments. Enfin de légères touches de noir pour représenter les corbeaux. Ces couleurs sont étalées par de larges touches plutôt écartées.
La lumière:
Dans ce paysage, les sources de lumière sont inexistantes, le champs ne renvoie aucun ensoleillement ce qui s’explique par la couleur et les tons sombres du ciel.
3)Interprétation :
Intentions de l’artiste :
Van Gogh peint le paysage avec un ciel sombre et il fait régner une atmosphère angoissante due à la présence des corbeaux. Ces derniers sont un présage funeste, comme dramatique, ils annoncent un destin auquel on ne peut échapper. Le paysage réel est comme déformé par la vision intérieure du peintre, qui est en détresse et au bord de la névrose, il exprime nerveusement son mal de vivre dans la toile. Cela se confirme quand on sait que cette toile et la dernière peinte pas l’artiste et que c’est au bord de ce même champ que celui-ci se donnera la mort.
Contextualisation :
Nous pouvons affirmer que Van Gogh n’est pas vraiment dans les clous de l’impressionnisme, il se démarque sur plusieurs points. Tout d’abord, ce tableau est principalement sombre, les couleurs sont vives mais ne sont pas gaies et claires. Nous ne voyons aucune modernité, pas de machines agricoles, pas de bâtiment au loin… Enfin, l’artiste « pose » les couleurs sur la toile sans vraiment les mélanger, bien que les formes soient floues, il n’y a aucune gradation de tons ou de couleurs comme chez les impressionnistes.
Portée de l’œuvre :
Cependant cette caractéristique des marques distinctes sera largement reprise dans la peinture du 20eme siècle notamment dans l’expressionnisme.
Cette œuvre est innovante car elle peut être considérée comme une avant-garde au courant expressionniste. Van Gogh va beaucoup influencer les artistes qui suivront comme par exemple Picasso ou encore Matisse.
mardi 10 novembre 2009
The dirt , The junk , The weird
Un art urbain, éphémère, écolo-militant, c'est que nous propose Alexandre Orion dans son œuvre Ossario un " reverse graffiti ". Commencé le 13 juin 2006 Alexandre nettoya le mur sale a cause de gaz d'échappement d'un tunnel a São Paulo sur 160 metres pendant plusieurs nuits mais de manière bien spécifique, il "taguait" des cranes humains pour un message fort et clair. La municipalité intervient quelques nuits plus tard et commence a nettoyé le mur, ahh au moins il sera proche .. Et bien même pas elle s'arrêta de nettoyer a la fin de la fresque ( censure ?..). Ne se laissant pas démonter Alexandre reprit une nouvelle fresque en Aout sur 120 avant que le municipalité ainsi que la police vienne l'empecher de continuer son nettoyage artistique du mur en nettoyant cette fois, enfin l'integralité du tunnel.. qui retrouva sa couleur noir gaz CO quatre mois plus tard.
La vidéo (Que j'espère pouvoir proposé sans devoir aller sur un lien des que j'aurai résolu le problème du format)
Deuxieme exemple ecolo dans le sens ou fait avec des ordures et une source lumineuse, le travail de Tim Noble et Sue Webster deux artistes basés en Angleterre. En voici un bel exemple
Dirty White Trash (With Gulls)
Aller un deuxieme mais c'est bien parceque j'ai rien d'autre a f.. euh c'est bien parceque c'est vous !
Aller une dernière ne soyons pas radins
Pour terminer cet article je vais vous parler d'un OVNI dans le monde des arts le seul peintre taggeur qui part en Afrique: au Congo parce qu'il a entendu dire que des dinosaures y vivaient encore, peint avec son sang mais n'aime pas le résultat parce que le sang sec a la couleur de la " merde", celui qui dessine sa nourriture lors de son séjour en prison au Japon pour une obscure raison ( il nous dit s’être fait prendre en train de se masturber dans un jardin public un jour, qu'il a tabassé un flic un autre.. ) j'ai nommé l'électron libre David Choe.
Ce nom ne vous dit rien ? Et pourtant le design de grandes pub(addidas par exemple), le décors mural de la chambre de Juno dans le film éponyme, les baleine sur les murs de Los Angeles ainsi de que nombreuse pochette de cd ( ainsi qu'une collaboration avec Hustler ( comme ca moi aussi je parle de femmes a poil dans les arts )) c'est lui !
N'ayant pas pu retrouver son passage dans tracks en français ( je vais a mon grand regret ne mettre qu'une photo de l'individu afin que vous puissiez voir sa tete. Les anglophones, même quelque mots, aller donc voir des vidéos de lui sur les plateformes de streamings ca vaut le détour et histoire de faire mon chiant je mets quand même un lien mais en allemand sur ce reportage de tracks pas mal intéressant David Choe )