I) Présentation de l’oeuvre
Peintre :Pierre-Auguste COT, peintre académique né le 17 février 1837, et décédé en juillet 1883. Ayant fait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse puis de Paris où il est l’élève de peintres tels que Alexandre Cabanel, William Bouguereau,… Il deviendra populaire à la fin des années 1870 où il fera ainsi partie du jury du Salon de Paris et du Prix de Rome
Date de réalisation : 1880
Type de l’œuvre : un tableau
Support : toile
Dimensions : 234.3/156.8cm
Lieu de conservation:
Genre: Allégorie
Contexte historique: nous sommes en plein dans la période de l’Académiste. C’est à ce moment que les Impressionnistes multiplient les expositions et commencent à intéresser certains vendeurs d’art. Toutefois l’Académiste s’oppose fermement à l'impressionnisme.
II) Analyse techniques de l’oeuvre
Il y a deux personnages, un jeune homme et une jeune femme courant et tenant au dessus de leurs têtes une couverture ocre. Le jeune homme est torse nu et il est vêtu d’une sorte de « pagne » en fourrure avec à sa ceinture bleue une trompe que l’on pourrait désigner comme une trompe de chasse. Il tient la jeune fille par la taille. Cette jeune fille est quant à elle, vêtue d’une longue robe blanche transparente, et elle a une peau très blanche, laiteuse et elle jette un regard inquiet vers l’arrière . Ils sont tous deux pieds nus. Le fond du tableau est sombre on ne distingue pas ce qui les entoure sauf deux petit buissons ainsi qu’une souche d’arbre. On voit aussi qu’ils sont sur un petit chemin de terre.
La composition : Elle est équilibrée et tourne autour d’un axe de symétrie. L’œuvre a un « axe » en triangle qui va des pieds des personnages à un peu au dessus de leurs têtes.
La technique utilisée : C’est un tableau à la peinture à l’huile
Le dessin : Ce tableau est très net, les contours et les traits sont très réalistes et fins. La texture de la peau des personnages est lisse et minitieuse.
Les couleurs : Elles sont plutôt traditionnelles, des couleurs froides, sombres, avec beaucoup de touches d’ocre. Avec des nuances de couleur dans le fond sombre. Il y a une dominance du noir et du beige. Avec une touche de blanc présente dans la robe de la jeune fille.
La lumière : Le petit chemin sur lesquels ils courent est très illuminé ce qui est contrasté par le sombre et le noir du fond du tableau. Les deux personnages sont aussi très éclairés. On pourrait penser qu’un mince rayon de soleil les éclaire a travers les nuages noirs. Les deux personnages ont des couleurs chaudes sauf la ceinture du jeune homme qui est bleue nuit.
II) Interprétation de l’œuvre
Le sens de l’œuvre : Le mouvement des deux personnages pourrait nous faire penser qu’ils sont « poursuivis », par un orage avec le mouvement du vent dans leur couverture tendue au dessus de leur tête qui est rabattue avec la force de celui-ci. De plus, le temps est très couvert à cause de cet orage car le ciel et le lieu où ils sont très sombres, noirs. On n’aperçoit rien du lieu qui les entourent sauf ce qui est au ras du sol pouvant nous faire ainsi penser qu’ils sont sur un sentier au milieu des bois ou entouré d’arbres et d’arbustes de toutes sortes. On remarque aussi qu’elle jette un regard derrière eux comme si ce qui les « poursuivait » se rapprochaient de plus en plus alors que lui la regarde, elle avec un regard plein de tendresse et d’amour.
On peut aussi être invité à penser que ses deux jeunes gens étaient dans ce coin tranquille pour consommer leur amour comme pourrait nous le montrer la couverture leur servant d’abri de fortune. On peut ainsi penser que la jeune fille est l’allégorie de l’amour et de la tentation avec sa peau laiteuse et ses courbes idéales de l’époque et qu’ici l’orage est l’interdiction, la vertu et la raison les poussant à retourner chez eux.
Fleur D
Ceci est une œuvre académique, intéressante et assez représentative....Mais attention, elle n'est pas au programme de révision pour le Bac (tout au contraire)
RépondreSupprimerVoir aussi:
RépondreSupprimerQuand on en rencontrait un quelque part on était sûr que l'autre n’était pas loin. Un jour que je descendais du sommet de cette montagne, j'aperçus à l'extrémité du jardin Virginie qui accourait vers la maison, la tête couverte de son jupon qu'elle avait relevé par derrière, pour se mettre à l'abri d'une ondée de pluie. De loin je la crus seule ; et m'étant avancé vers elle pour l'aider à marcher, je vis qu'elle tenait Paul par le bras, enveloppé presque en entier de la même couverture, riant l'un et l'autre d'être ensemble à l'abri sous un parapluie de leur invention. Ces deux têtes charmantes renfermées sous ce jupon bouffant me rappelèrent les enfants de Léda enclos dans la même coquille.
Paul et Virginie (Bernardin de Saint-Pierre, 1788)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b2200105r/f1.highres