Présentation de l'oeuvre :
Titre : Pollice Verso
Auteur : Jean Leon Gerome
Gérome est né à Vesoul en Haute-Saône en 1859 et est décédé à Paris en 1920. Il était élève de Paul Delaroche. Il est une figure emblématique de la peinture académique du Second Empire. C'est en 1847 que son premier tableau, Le Combat de Coqs, est exposé au Salon. Il devient connu auprès des collectionneurs d'oeuvre d'artistes académiques. Gérome n'est pas seulement peintre mais il est également sculpteur. On peut voir une de ses statues au Chateau de Chantilly. C'est en 1864 qu'il devient professeur aux Beaux- Arts. A la fin de sa vie, sa popularité chute à cause de son opposition aux Impressionnistes.
Date de réalisation : 1872
Type : tableau
Support : huile sur toile
Dimensions : 97.5x146.7cm
Lieu de conservation : Musée d'art de Phoenix
Genre : Scène historique
Contexte historique : III eme République, dites " république des républicains " . Les catholiques donnent leur appui au gouvernement républicain, jusqu'alors fidèles aux monarchistes.
Analyse technique de l'oeuvre
Description de l'oeuvre :
Gérome nous fait découvrir une scène de l'Antiquité. C'est effectivement à cette période que le Colisée de Rome accueillait ces fameux combats de gladiateurs, ces luttes acharnées où seul le meilleur échappe à la mort si le public le soutient. Seuls les " spectateurs " ont le droit de vie ou de mort. Nous voyons donc sur cet toile un gladiateur ayant gagné un combat. Le public pointe le sol du pouce, pour mettre fin au jour des perdants. L'empereur qui se trouve sur la droite n'a pas l'air d'avoir pris sa décision.
La composition :
Au premier plan nous pouvons observer un gladiateur, debout, ainsi que d'autres au sol, certains morts mais un garde le bras levée vers le haut, presque en signe de pitié en direction des spectateurs.
Au sol, se trouve un rétiaire. C'est un type de gladiateur, armé d'un trident et d'un filet que nous pouvons voir un peu plus à droite du corps. Il porte un casque qui a l'air craquelé.
Le gladiateur debout est sans doute un thrace, armé d'un sabre, portant un petit bouclier rond, ainsi que des chambieres en cuir. Il porte un casque avec des gravures très précises de combattant. Il est droit, fière, prêt à accomplir la tâche finale.
Au second plan, nous voyons sur la droite des femmes drapées de blanc. Elles ont toutes le pouce baissé et réagissent avec ardeur. Les visages ont l'air un peu flous, mais nous pouvons tout de même voir leur expression. Un peu plus sur la gauche, l'empereur observe sans faire de geste. Sur ce plan, nous pouvons voir une riches décoration, notamment autour de l'empereur, avec les deux aigles d'or, l'architecture du lieu bien travaillée.
Au troisième plan, à gauche, nous voyons le peuple, qui réagit moins que les personnes sur la droite. Il y a une sorte d'indifférence. Les personnes se trouvant au dessus des vestales ont la même ardeur que les femmes.
Couleurs :
Les couleurs de l'architecture sont dans des tons sombres, mais les personnes portent des vêtements de couleurs clairs, voir vives. Nous pouvons noter que les personnes à droite du tableau sont dans des tons plus sombres qu'à gauche. Le peintre a choisi une couleur plutôt grise pour les gladiateurs morts, et une couleur or pour le vivant.
L'arrière plan reste flou.
La lumière :
La lumière est concentrée au dernier plan du tableau. Elle vient de la droite, ce qui laisse dire que ce n'est pas couvert. Cependant, les traits de lumière au sol peuvent indiquer qu'il y a quelque chose qui protège de la lumière sur le premier et le second plan.
Interprétation de l'oeuvre :
L'auteur a décidé de montrer avec quel ardeur les romains étaient intéressés par les combats à mort des gladiateurs. La vie de personne était entre leur main. Mais surtout aux mains de l'empereur, qui suivait très souvent, voir tout le temps, l'avis du peuple, pour prouver qu'il était à leur écoute.
La présence des vestales peut être une représentation des Romains. En effet, elles sont les personnifications divines du foyer. Les personnes à droite regarde en direction d'elles, tout comme le gladiateur, pour voir leur décision finale.
Le peintre a réussi à montrer l'ardeur presque monstrueuse que le peuple pouvait avoir, les romains voulaient voir du sang. Les gladiateurs sont là pour cela. Gérome a gardé une grande fidélité aux éléments historiques et symboliques, ce qui permet de pouvoir s'imaginer au milieu de l'arène.
Céline S
Céline S
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RépondreSupprimerJean-Léon Gerôme n'est pas mort en 1920 mais en 1904. Verifier vos sources et vos articles avant de les poster. Merci.
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