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dimanche 31 mars 2013

Epreuve histoire des arts au Bac (option facultative)

L'épreuve connaît quelques changements cette année. Il faut lire attentivement ce qui suit afin
de passer l'épreuve dans les meilleures conditions.  
Épreuve facultative, toutes séries générales et technologiques
Épreuve orale
Durée : 30 minutes
Préparation : 30 minutes
Première partie : 10 minutes maximum
Seconde partie : le temps restant 
Objectifs de l'épreuve
L'objectif de l'épreuve est de vérifier, avec des qualités d'expression écrite, des compétences
d'ordre culturel, critique, méthodologique et pratique qui permettent à l'élève :
- d'analyser les différents paramètres qui donnent sens à l'œuvre d'art (matérialité, relations
entre forme et techniques, parcours des créateurs, inscription dans un type de société,
présentation au public, etc.) afin d'exprimer à l'oral et à l'écrit un jugement critique et avisé sur
l'œuvre ;
- de rendre compte du fait patrimonial, dans la genèse et l'évolution de cette notion, comme
dans ses pratiques et le rôle qu'il joue dans la société d'aujourd'hui ;
- de comprendre un espace urbain ou rural par la reconnaissance des traces de son évolution ;
- d'identifier et décrire la présence du patrimoine et du fait artistique dans son environnement.
Ces compétences sont notamment :
- l'approche sensible et analytique d'un édifice, d'un tableau, d'un film, d'une œuvre musicale,
d'un spectacle dramatique, d'un ballet, etc. ;
- la prise en compte dans une œuvre d'art des données techniques et formelles qui la rattachent à 
un moment de l'histoire, à une intention esthétique et à une aire géographique et culturelle ;
- l'identification des distinctions et des parentés entre patrimoines de culture classique et
patrimoines vernaculaires et de tradition orale ;
- la reconnaissance et la description de la présence patrimoniale et artistique dans un espace donné ;
- la compréhension des résonances entre l'objet patrimonial et l'architecture ou la création
artistique d'aujourd'hui ;
- la familiarité avec les structures, espaces et acteurs de l'art, de la culture et du patrimoine ;
- la construction d'un raisonnement à partir des références acquises en cours et de son
expérience personnelle ;
- l'exploitation critique des diverses sources d'informations pour une production organisée et
avisée à partir de celles-ci, présentée sur des supports variés.
Nature de l'épreuve
L'épreuve prend appui sur un dossier préparé par le candidat à partir de son journal de bord et
visant à refléter son appropriation personnelle du programme.
Le dossier ne dépasse pas vingt pages numérotées, annexes comprises ; il débute par une
introduction et s'achève sur une table des matières. Il contient :
- la présentation et l'analyse de trois ou quatre œuvres, monuments, édifices ou sites patrimoniaux, 
au choix du candidat et de préférence tirés de son patrimoine de proximité,chaque œuvre, monument, 
 édifice ou site présent dans le dossier étant relié à une des questions du programme limitatif publié au Bulletin officiel du ministère de l'éducation nationale,de la jeunesse et de la vie associative ; les deux questions du programme doivent être présentes dans le dossier, sans qu'il soit obligatoire que ce soit à parts égales ;
- un commentaire du candidat, qui n'excédera pas deux pages, sur le bénéfice tiré de sa
participation aux enquêtes, rencontres ou visites faites en terminale.
Dans ce dossier, le candidat met en valeur sa réflexion personnelle et la documentation réunie
dans son journal de bord. Il illustre sa présentation de documents iconographiques, de citations
de textes, d'éléments recueillis lors de voyages, de visites, d'enquêtes, etc. Cette documentation est 
intégrée à la rédaction selon une forme et une mise en pages laissées à l'initiative du candidat. 
Celui-ci peut joindre au dossier des documents sonores ou séquences audiovisuelles sous la
forme d'un CD, d'un cédérom, d'un DVD ou d'une clé USB ; en ce cas, le contenu du support
joint est précisément listé dans le dossier. La présentation du dossier est soignée. Chaque
document ou citation est identifié et comporte la mention claire de sa source.
Le dossier est visé par le professeur coordonnateur de l'équipe enseignant l'histoire des arts. Il
est précédé d'une fiche pédagogique, dont un modèle est proposé en annexe 3bis de la
présente note de service. Elle décrit le travail de la classe terminale, commune à tous les
candidats d'une même classe, établie et visée par le professeur coordonnateur de l'équipe
chargée de l'enseignement. Cette fiche mentionne la nature et le contenu des séances de
travail de la classe, les rencontres, les visites, les recherches et les activités communes, les
partenariats noués avec les institutions, structures ou lieux culturels ou patrimoniaux. Au moins
huit jours avant l'épreuve, le dossier est mis à la disposition du jury qui l'évalue durant cette
période.
 Modalités de l'épreuve
L'épreuve est organisée en deux parties consécutives. Avant le début de la préparation, le
candidat tire au sort une des deux thématiques du programme.
Le candidat dispose de son dossier uniquement pendant le temps de préparation de l'épreuve.
Pendant l'épreuve, le jury dispose du dossier du candidat et peut y faire référence à tout
moment de l'entretien.
En revanche, ni le candidat, ni le jury ne disposent du journal de bord.
- Première partie
: le candidat présente et commente une œuvre reliée à cette partie du programme et choisie par le 
jury parmi celles présentes dans son dossier.
- Seconde partie
: un entretien avec le jury permet au candidat de préciser sa réflexion, de justifier du contenu et 
des sources de son dossier, de mettre en valeur les connaissances acquises sur le programme, la portée
de son engagement dans les activités suivies au cours de l'année et son intérêt pour les grands 
aspects de la vie artistique contemporaine et les enjeux liés au patrimoine.
Les candidats individuels et les candidats issus des établissements scolaires hors contrat
d'association avec l'État.  Ils présentent l'épreuve dans les mêmes conditions
que les candidats scolaires. Le dossier des candidats individuels n'a pas à être visé et ne con
tient pas de fiche pédagogique.
-
Critères d'évaluation et notation
Le candidat est noté sur vingt points répartis comme suit :
- le dossier est noté sur 5 points ;
- l'oral dans son ensemble est noté sur 15 points. 
Pour la répartition des points, les examinateurs veillent, en gardant à l'esprit l'ensemble des
objectifs de l'épreuve et des compétences de référence, à prendre en compte les critères. 
- conformité avec le programme du cycle terminal et les questions limitatives ;
- richesse, sensibilité et personnalité du propos ;
- liens à l'environnement patrimonial et culturel du candidat ou de l'établissement ;
- exploitation critique et identification des sources, intégration et référencement des documents. 
- qualités de mise en forme, correction du style et de l'orthographe. 
Pour l'épreuve orale :
- maîtrise du programme du cycle terminal et des questions limitatives ;
- maîtrise du vocabulaire approprié, sensibilité de l'approche ;
- compréhension des questions, structuration et à-propos de l'exposé et des réponses ;
- précision des connaissances, œuvres et références mobilisées ;
- distance par rapport au dossier et mise en perspective de son propre travail ;
- clarté et qualité de l'expression orale.
Composition du jury
L'évaluation est assurée conjointement par deux professeurs de l'éducation nationale titulaires
de la certification complémentaire en histoire de l 'art ; l'un des deux membres du jury est
obligatoirement spécialiste d'une discipline artistique. 

samedi 30 mars 2013

Malick Sidibé, portraits d'Afrique



J'ai découvert hier, ce photographe africain qui a pourtant déjà une belle notoriété internationale. Il vient d'ailleurs,  d'avoir l'honneur d'entrée dans la prestigieuse collection, Photo Poche d'Actes Sud.



J'ai immédiatement trouvé un lien entre son travail et celui de Mike Disfarmer : photographier des années durant dans un studio des anonymes en leur rendant une belle humanité, une gravité et une profondeur, expression noire et blanche...mais surtout noire, ici.... Afrique oblige !


Malick Sidibé né en 1936, est aujourd'hui une star à Bamako. Peu après l'indépendance (1960), il ouvre son studio-photo dans une période où le Mali s'ouvre aux influences extérieures : les EU, l'Europe, l'URSS. La mode apparaît sur les clichés et témoignent du mélange et sans doute du combat entre toutes ces influences extérieures confrontées à la société traditionnelle. Lunettes, radiocassettes, le solex, les pattes d'eph, costumes deux pièces, imprimés hallucinants et ce fond rayé ou à d'autres motifs capables à tout moment de nous donner une céphalée aiguë ! 


Il a dans ces portraits, une part d'Afrique, cette mise en scène où l'accessoire, le costume, la nouveauté sont fièrement exhibés. Bien sûr, l'art de Sidibé ne se résume par à cette simple série de plus de 50 ans de portraits maliens, il montre par  ses "mises en pose" comment en Afrique évolue la représentation de soi selon les époques, selon les milieux sociaux et selon les personnalités. Il y a dans la mise en scène, un petit vent de folie restreint par des attitudes figées propres à la pose du studio photo.


Solex, Tex Mex, ici....Il nous semble évident que l'influence du western Spaghetti est forte dans cette saynète.



 Association des Motifs, décollement "rétinien" assuré !

Résultat de recherche d'images pour "malick sidibé"




L'occidental


























Pour conclure, je reviens à nouveau sur ma comparaison avec  Mike Disfarmer.  Comme ce dernier, Malick Sidibé a d'abord été un artisan/photographe, son art et son style s'est forgé avec le temps et la répétition...sa petite boutique et sans doute, son apparente spontanéité dans sa démarche artistique le rapproche du photographe misanthrope américain, Disfarmer.
La seule différence est que Disfarmer n'a pas connu le succès de son vivant puisque son œuvre a été redécouverte un peu par hasard. Sidibé depuis les années 2000 s'expose un peu partout..... les stars européennes se font même tirer le portrait chez lui : M (Mathieu Chedid), Philip Starck. 
 


Jean-Christophe Diedrich