I. Présentation
Titre : "Les amoureux" ou "Idylle sur la Passerelle" ou "Soir d'automne"
Auteur : Emile FRIANT
Date : 1888
Support : Huile sur toile
Dimensions : 111 x 145
Conservation : Nancy, Musée des Beaux Arts
Genre : Scène de la vie quotidienne, Académisme
II. Analyse
Titre : "Les amoureux" ou "Idylle sur la Passerelle" ou "Soir d'automne"
Auteur : Emile FRIANT
Date : 1888
Support : Huile sur toile
Dimensions : 111 x 145
Conservation : Nancy, Musée des Beaux Arts
Genre : Scène de la vie quotidienne, Académisme
Contexte historique : A la fin du XIXè siècle, la France devient un pays d’immigration. De 1850 à 1900, la population de la France n'augmente plus alors que celle de l'Europe a presque triplée : c’est la principale cause du flux migratoire au début du siècle, le manque de bras se fait ressentir à la ville comme à la campagne. Les pays voisins sont les principaux fournisseurs de main d’oeuvre (Italie, Belgique, Espagne et Suisse, Pologne).
II. Analyse
Description de l'oeuvre : Converti à la peinture claire et en plein air, Friant choisit un de ses lieux favoris de promenade et de rêveries, le site nancéen des Grands Moulins. Ici, les jeunes gens sont représentés sur la passerelle du Pont Cassé, sur la Meurthe.
On peut voir au premier plan un couple de jeunes gens vus de dos à moitié, de profil, tournés l’un vers l’autre. L'arrière plan est un paysage de bord de rivière, avec un pont de pierre et des maisons au loin. La modernité se manifeste à deux reprises : la passerelle de fer, ainsi que la cigarette du jeune homme. Celui-ci se trouve presque au centre de la composition, le buste légèrement penché vers la jeune fille. Il est accoudé, tenant sa cigarette en un geste plutôt « populaire ». La jeune fille est accoudée de la même manière, sa joue droite appuyée légèrement sur sa main gauche, tout en regardant le jeune homme.
On peut voir au premier plan un couple de jeunes gens vus de dos à moitié, de profil, tournés l’un vers l’autre. L'arrière plan est un paysage de bord de rivière, avec un pont de pierre et des maisons au loin. La modernité se manifeste à deux reprises : la passerelle de fer, ainsi que la cigarette du jeune homme. Celui-ci se trouve presque au centre de la composition, le buste légèrement penché vers la jeune fille. Il est accoudé, tenant sa cigarette en un geste plutôt « populaire ». La jeune fille est accoudée de la même manière, sa joue droite appuyée légèrement sur sa main gauche, tout en regardant le jeune homme.
Les deux personnages ne se regardent pas de manière langoureuse ni mièvre. On ne perçoit pas d'arrogance machiste dans le comportement du jeune homme, pas de pudeur excessive dans celui la jeune fille : un réalisme qui évite le cliché académique.
Composition du tableau :
On remarque que l'échange de regard se trouve au centre de la composition.
Technique utilisée : Huile sur toile
Le dessin : Les personnages ( leur regard en particulier ) sont plus nets que le reste de la composition, le peintre cherche a attiré l'œil dessus. L'arrière plan est moins détaillé.
Les couleurs : Principalement des couleurs d'automne avec une dominance de gris (veste du jeune homme), de brun et vert (pour les feuilles des arbres), ainsi que du beige (chemin, pont, maisons). Le ciel est plutôt couvert, les vêtements des personnages sont sombres, ce qui fait ressortir leurs peaux blanches et leurs joues rosies par le froid. Ce sont des couleurs plutôt ternies marquant la tristesse après la fin de l'été. La couleur claire du ciel se reflète dans la rivière, éclaircissant davantage le tableau.
La lumière : La lumière est omniprésente, faisant ressortir la pâleur du visage de la jeune fille. La lumière du jour se reflète sur l'eau.
Les couleurs : Principalement des couleurs d'automne avec une dominance de gris (veste du jeune homme), de brun et vert (pour les feuilles des arbres), ainsi que du beige (chemin, pont, maisons). Le ciel est plutôt couvert, les vêtements des personnages sont sombres, ce qui fait ressortir leurs peaux blanches et leurs joues rosies par le froid. Ce sont des couleurs plutôt ternies marquant la tristesse après la fin de l'été. La couleur claire du ciel se reflète dans la rivière, éclaircissant davantage le tableau.
La lumière : La lumière est omniprésente, faisant ressortir la pâleur du visage de la jeune fille. La lumière du jour se reflète sur l'eau.
III. Interprétation de l'œuvre :
Dans ce décor d'arbres et d'eau calme, les deux jeunes gens sont indifférents à la présence du peintre : l'intention de celui-ci est d'éviter le mouvement, la guimauve et veut également éviter d'éveiller l'émotion. Il préfère mettre l'accent sur la quasi immobilité et le calme de la scène. Il y a une forme d'indifférence et de mystère dans le regard des jeunes gens. Tout en étant attiré l'un par l'autre, il ne montre aucune affection. Le décor n'a rien d'idyllique. Friant montre un aspect simple et détaché des amants du XIXè siècle, sans aucun artifice et se détache de l'art académique dans ce contexte.
Ce tableau est à classé dans le naturalisme sentimentale. Il a reçu l'accueil le plus enthousiaste du public au salon de 1888 et la Commission du Musée en a fait l'acquisition immédiatement.
Ce tableau est à classé dans le naturalisme sentimentale. Il a reçu l'accueil le plus enthousiaste du public au salon de 1888 et la Commission du Musée en a fait l'acquisition immédiatement.
Analyse très claire, merci. Quel dommage qu'elle soit entachée de fautes d'orthographe...
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RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ses informations,cela m'a beaucoup aidée sur mon histoire de l'art!
RépondreSupprimerJ'estime que l'attitude des deux jeunes gens est très différente l'une de l'autre ; il y a une espèce d'autorité ou de domination du jeune homme : au centre du tableau la main levée , la cigarette , sûr de lui , on peut penser qu'il pose les jalons d'un avenir ou c'est lui qui décidera ... Elle , paraît un peu soumise et pensive , les mains jointes , un mariage arrangé ? Il n'y a pas d'amour dans leur attitude , et la perspective de la berge devant eux est-elle la représentation des journées grises qui s'annoncent pour elle ... Cela n'engage que moi , mais c'est ce que je ressent dans la regard de la jeune fille ...
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