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mercredi 12 décembre 2012

La leçon de jazz d'Antoine Hervé, ce soir Duke !


Les élèves d'histoire des arts ont eu la chance d'assister à une belle leçon de jazz du très bon Antoine Hervé. Conteur, il nous a fait partager des histoires de jazz, de Duke, de New-York.
Ponctués d'un pot-pourri de morceaux du grand Ellington.... Et puis, Antoine Hervé n'a pas hésité à se plier en quatre pour nous expliquer les rythmes syncopés, les trucs des jazzmen......mais parfois, je dois l'avouer, j'ai lâché prise.... en pensant, avec un pincement au coeur que décidément les secrets de la musique vont encore demeurer un temps, des secrets !!!




Les leçons de Jazz d'Antoine Hervé_ Duke Ellington par rptsjv92


Il a ensuite imaginé la lettre à Elise de Beethoven en version jazz....et surtout il a joué le très beau morceau (mon préféré !) In a sentimental mood !



Enfin, en prenant des risques inconsidérés vis-à-vis des services de sécurité, j'ai pris ces qlq clichés (à la fin du concert) et je me suis fait gauler !!!!
Je n'ai pas expliqué que c'était pour la bonne cause (ce blog)...J'ai surtout joué l'étonnement que mon appareil puisse faire aussi des flashs à mon corps défendant !!!!!





JC Diedrich

mardi 27 novembre 2012

Olivier Toussaint, le paysage dans la photographie contemporaine



Hier, encore une fois, Olivier Toussaint nous a fait une présentation intéressante de la photographie contemporaine sous l'angle du paysage. 
Après nous avoir interrogé sur ce qui fait de la photographie, une oeuvre d'art, il a établi quelques jalons et repères de l'histoire de l'art. 
Baudelaire doutait pourtant du statut d'art  de la photographie
"L'humble servante des Sciences et des Arts" 1859
Puis il a évoqué le paysage américain avec le mouvement F64 jusqu'à la mission DATAR de 1983 chargeant 28 photographes contemporains d'enquêter sur tous les paysages de France. 
Il nous présenta au détour de quelques clichés, des travaux de photographes très contemporains comme Bernard Plossu, Thierry Girard ou encore Walter Niedermeyer.



Il a également évoqué la différence dans la démarche de l'art des photographes (qui représentent le réel) et la photographie des artistes qui utilisent la photographie comme une expression parmi d'autres.



Jean-Christophe Diedrich

jeudi 8 novembre 2012

Le paysage photographié, Pierre de Fenoÿl


La photographie a perdu, il y a déjà longtemps, un grand photographe, un grand paysagiste, Pierre de Fenoÿl est décédé en 1987 à l'âge de 42 ans d'une crise cardiaque.

St-Martin (Tarn), 1985, mission DATAR

Autodidacte, sa passion pour la photographie remonte à sa prime jeunesse.  Autodidacte, il fut appelé à jouer un rôle dans le monde de la photographie. Archiviste de Cartier Bresson, il est à bonne école. Il dirige ensuite le fonds d'images de l'agence Magnum. Il fonde en 1970 la première galerie dédiée exclusivement à la  photo à Paris. Commissaire sur l'exposition sur Brassaï et de bien d'autres par la suite, il est l'un des fondateurs de l'agence VU. En 1976, il est le premier directeur de la Fondation nationale de la photographie. Il va promouvoir les grands artistes de la photographie : Cartier Bresson, Lartigues, Boubat, Kertesz, Diane Arbus etc.
En 1980, il voyage à New York, en Toscane puis en Egypte. Il expose au Centre G Pompidou en 1984, L'Egypte de Pierre Fenoyl où il impose sa vision de ce pays pourtant photographié si souvent. 


Pierre de Fenoÿl
 "De même que l'écrivain est responsable de son écriture, les photographes sont responsables de ce qu'ils montrent; c'est pourquoi j'ai choisi depuis longtemps le paysage. prendre une photographie à la sauvette, prendre en flagrant délit, n'est plus possible aujourd'hui. Ce n'est pas un vol, la photographie, c'est un don. On ne prend pas, on reçoit. Je ne suis pas un artiste au sens plasticien du terme. Etre photographe, c'est matérialiser une intuition poétique de la réalité. C'est recevoir, apporter, un au-delà que l'on ne soupçonne que par la poésie.
Je bâtis un chronophotoroman. Il sera un seul et même livre, la recherche du temps présent et, une fois achevé, quel rêve de pouvoir le donner à différents écrivains, pour qu'ils écrivent différents romans d'une vie!
C'est avec cette conception que j'élabore des traces du temps vécu, comme des preuves en pensant aux autres. Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Ce jeu avec le temps ne concerne pas tant mes contemporains que ceux qui verront ce temps disparu"



En 1984, il participe à la mission photographique de la DATAR. Cette dernière avait chargé un groupe de photographes reconnus de recenser les paysages français. Il publie alors une belle série de clichés sur le Sud-Ouest, là où il s'est installé en famille. 
Toujours en noir et blanc avec son  24x36 Leica, il reconstruit les paysages avec méticulosité : cadrage, lumière, il "kidnappe" l'insaisissable beauté des lieux....




 Un site lui rend hommage ainsi que des expositions un peu partout en France.


Jean-Christophe Diedrich








samedi 6 octobre 2012

La 5ème Nuit Blanche de Metz


Metz organisait sa 5 ème Nuit Blanche (voir site) : avec les travaux du Métis la ville donnait l'impression d'une vaste opération surprise de fouilles archéologiques. C'est dans le nouveau quartier sortant de terre que la Municipalité a décidé de concentrer ses efforts.


Pour l'occasion, les automobiles étaient interdites dans le périmètre, la foule investit alors l'avenue Foch qui pour l'occasion voyait surgir au loin un faisceau lumineux, sorte d'arc en ciel érectile....
J'ai eu peur, un moment, au détour d'un immeuble rencontrer Jean-Michel Jarre !
Encore une fois, on avait prévu des installations, des concerts électro : assez décevants, il faut le reconnaître. J'aime la musique Electro si elle ne se résume pas à quelques badaboums rythmiques accentués d'énormes basses pour nous faire oublier l'indigence de la mélodie. 
C'est le sentiment que j'ai eu en écoutant, Aglagla DPT...place St-Thiébault.



Bon, ça ...c'est fait ! Mais oui, enfin, art contemporain peut rythmer avec bien d'autres musiques non ?
Nous avons commencé par deux étonnantes adresses : la première est une boîte gay, le Jet d'eau qui avait ouvert ses back-rooms pour y exposer des photographies et des vidéos. Sincèrement, l'exotisme des lieux de débauche l'a emporté dans un premier temps, sur les œuvres (j'en suis désolé pour les jeunes artistes).




J'y trouvais cependant ce petit dessin de corps, fuselés en blanc sur fond noir....de Julie Fidry.



 L'autre étape de notre Nuit Blanche fut le non moins étonnant, cinéma Royal à la réputation sulfureuse. Cette salle dédiée avant tout la pornographie a des "installations" à faire pâlir les plus prudes d'entre nous. Je garde donc mes clichés et je les archives !!! Ce cinéma construit au début du XXe siècle au cœur du quartier impérial offre une belle salle dans laquelle l'artiste Nicolas Provost nous proposait un court métrage de 6 minutes et des brouettes, intitulé Gravity qui par un montage très serré nous offrait comme par saccade des baisers des plus grandes stars de Hollywood....la persistance rétinienne faisait alors le reste.....le tout sur une musique en accord avec le sujet.
Ces quelques minutes rendaient hommage à ce cinéma des Grace Kelly, des Cary Grant, des James Stewart aux Steve Mac Queen.....une élégance, une nostalgie.


Dans le Choeur de la belle chapelle du Grand Séminaire, une installation de "débris de verre" suspendu (sponsorisée par Car Glace ?) se reflétait sur la voûte du bâtiment. Rachel Maisonneuve a créé cette installation Uteria pour cette 5ème NB..... L'ensemble est élégant dans un lieu que je ne connaissais pas très bien.


Bien sûr, Pompidou Metz était de la partie sans véritablement ouvrir ses portes, il a prêté ses murs extérieurs à un son et lumière intitulé Paleodictyon, projet du label AntiVJ de Simon Geilfus et Yannick Jacquet. Une musique un peu inquiétante, des vers sur le toit puis une explosion d'alvéoles, de formes et d'autres utilisaient la toiture singulière du Centre Pompidou. Pas si mal !



Pour finir, la gare de Metz, que Maurice Barrès qualifiait en son temps de "tourte verte" ouvrait ses salons. Marie-Noëlle Deverre avait investi l'escalier d'honneur orné de fil barbelé rose, on trouvait un danseur presqu'immobile  qui, comme dans un boîte à musique tournait depuis longtemps dans une belle indifférence. Le rendu était finalement étonnant et pas inintéressant. 



La 5è NB a fermé ses portes et ré-ouvert ses rues, elle a le grand mérite d'exister, rendant notre ville un peu moins endormie. Dans ce contexte d'économie budgétaire, je me permets malgré tout de souligner que l'Art contemporain ne se résume pas à des performances vidéos ou  électro sur grand écran. Tout cela manquait d'artistes vivants, de performances visuelles, de peinture.... bref, j'aurais aimé une plus grande variété des supports.....Vivement la 6è NB et merci aux nombreux organisateurs et personnels qui ont fait la réussite de cette édition.

Jean-Christophe Diedrich

jeudi 20 septembre 2012

1917, les paysages de guerre





L'année commence bien, nous avons réussi (contre vents et marrées) à visiter l'exposition 1917 à Pompidou quelques jours avant sa fermeture.



Après avoir travaillé, sur le magnifique tableau Verdun de Félix Vallotton, les élèves devaient chercher d'autres paysages exposés et en faire un croquis et une analyse.
J'attends le retour pour le lundi 1er octobre.

 Plateau de Bolante, Félix Valloton


Cimetière de Châlons sur Marne de Vallotton.




 Clément en plein effort.....Il gribouille un croquis, c'est énorme !




                                                                                                                                          Jean-Christophe Diedrich

Bonus (bande de chanceux) : d'autres croquis de l'expo...







vendredi 14 septembre 2012

Thomas Bossard, Daumier, Topor et les autres !



Parfois, les hasards du grand manitou GOOGLE nous offre de belles surprises. Je recherchais des tableaux qui s'inspiraient de l'univers du cirque quand je suis tombé sur le site d'un jeune peintre dont les œuvres m'ont de suite interpelé.





Rapidement, je suis entré  dans cet univers de personnages lunaires, trop gros, trop grands, trop "différents". Ils poussent de grosses boules de neige, ils sont au musée, ils soufflent dans un ballon, ils dorment.....
Ces attitudes un peu surréalistes me font penser aux maîtres du genre (Topor, Tati, Folon) et témoignent que Thomas Bossard a gardé quelques attaches au monde de l'illustration.
La galerie de portraits hébergée sur son site, nous laisse découvrir sa belle maîtrise du portrait.  Les couleurs souvent vives, ces amas de matière rendent un relief particulier à ces visages... Le geste est sûr même dans l'épaisseur comme chez Lucian Freud (ça c'est de la comparaison)..... L'univers est poétique comme Sempé, les visages sont sans concession comme chez Daumier...









Ainsi les portraits de Thomas Bossard forment une galerie de personnages étonnants, voici par exemple, le Vieux à la belle moustache, au nez rouge, la coupe rose ! J'aime son regard en coin distingué, détaché peut-être inquiet.




Et celle-ci ? 






Une vidéo  



Pour conclure, Thomas Bossard n'a peut-être pas encore la renommée des plus grands peintres contemporains, sa peinture proche de l'illustration, de la BD (De Crécy par ex) va, j'en suis sûr, trouver le chemin du succès, des musées et de la reconnaissance....Je mise dessus !

Jean-Christophe Diedrich
 

lundi 9 juillet 2012

Sol Lewitt, dessins muraux à Pompidou Metz





Il faut le reconnaître, je ne me suis pas précipité pour voir l'exposition Sol Lewitt de Pompidou. Et je peux dire que j'ai eu tort : Mea Culpa !!!! En fait, je m'étais déplacé pour voir l'arrivée du Tour de France mais devant le cirque du sponsoring....j'ai préféré me réfugier dans un endroit plus calme et plus agréable (ouep, je suis un vieux schnock !)



Cet artiste américain, décédé il y a peu (en 2007) a produit une oeuvre originale et pas forcément accessible de prime abord. Son œuvre n'est  pas figurative et même plutôt conceptuelle. Tracer des traits sur les murs....là j'entends déjà l'objection : "moi aussi, je peux le faire, ça !" 

Bon, mais comme il s'agit d'une démarche conceptuelle, le concept, l'intention, la réalisation ont plus d'importance encore que l'objet en lui-même. 


Sol Lewitt (1928-2007) est davantage reconnu pour être un architecte. Après des études à la Syracuse University (1949), il se rend à New-York et devient designer. Il travaille ensuite pour le célèbre architecte I.M Pei. Il élabore ses premières œuvres vers 1962, ce sont des tableaux en relief mêlant formes géométriques et mots. En 1966, il expose avec d'autres artistes de l'Art minimal. Mais après 1967, il rompt avec ce courant pour s'engager dans un art résolument conceptuel. En 1968, il commence ses Wall Drawnings sorte de fresques murales composées à partir de la répétition d'un motif  géométrique.
Lewitt conçoit l'oeuvre et rédige des indications précises. Il s'entoure d'une équipe de dessinateurs à qui il transmet son idée. 
Il laisse cependant aux dessinateurs une part d'interprétation....l'artiste et les dessinateurs deviennent collaborateurs dans la fabrication de l'art. C'est en fait cela, le 1er concept de son oeuvre....un peu à la manière des ateliers des grands peintres de la Renaissance : le maître conçoit, les ouvriers peignent. L'autre concept est la variation de le forme géométrique sur un support mural enfin le dernier aspect du concept, c'est le rejet de tout autre support considéré comme un intermédiaire inutile.






Le centre Pompidou de Metz propose donc la 1ère rétrospective de Sol Lewitt en 33 dessins muraux réalisés selon les indications de l'artiste par son ancien assistant aidé par des étudiants des Beaux-Arts. Le film projeté dans l'exposition explique justement le processus de création ...
Parmi les 33 oeuvres, on peut comprendre les évolutions  de l'oeuvre. Les premières se résument le plus souvent à l'utilisation de traits puis les formes deviennent plus complexes, on utilise la craie, le crayon de papier, l'encre de chine mais aussi la peinture où l'auteur explore les tonalités et les effets du mat et du brillant.
























Une belle rétrospective qui tente de nous familiariser avec l'art conceptuel avec une belle scénographie.....à voir rapidement (en même temps que la merveilleuse expo 1917).


Jean-Christophe Diedrich

jeudi 24 mai 2012

Paris, la tournée des musées

La classe de 2nde a fait sa sortie à Paris. Mme Hoscheid était à la manœuvre et nous a concocté un programme aux petits oignons.
Une excellente visite sur l'Ecole française au Louvre nous a permis de (re)découvrir les merveilleux tableaux de Nicolas Poussin : les bergers d'Arcadie, l'enlèvement des Sabines, Diogène jetant son écuelle, Orphée et Eurydice et enfin les Quatre Saisons.



On s'attarda également sur l'étonnant portrait de Gabrielle d'Estrées anciennement attribué à François Clouet.



Nous nous sommes rendus ensuite à l'exposition archéologique des vestiges romains trouvés dans le Rhône, toujours au Louvre ! On a pu faire le tour du buste présumé de ce vieux Jules César !

Un petit tour au jardin du Palais Royal ensoleillé avant de traverser la Seine pour se rendre à Orsay. Là, nous avions demandé aux élèves de travailler sur quelques tableaux. Mais sans doute, était-il difficile d'échapper à l'exposition temporaire des nues de Degas.



L'ancienne gare nous offrait un bien beau panel de ce riche XIXe siècle.




Une marche forcée nous permettait de traverser quelques beaux passages parisiens et nous allions nous perdre dans le quartier du Marais et sa belle et célèbre place des Vosges.






Puis, il fallait déjà s'en retourner..........C'était notre dernière sortie avec M Gonon qui repart vers d'autres contrées....Il va, j'en suis sûr, nous manquer :)






Jean-Christophe Diedrich

jeudi 10 mai 2012

Visite de l'U4 d'Uckange, réappropriation d'un patrimoine industriel

Dans le cadre de notre cours sur la notion de patrimoine et des politiques culturelles, nous avons ce mercredi visité l'U4 d'Uckange. Marieke Doremus, la responsable du site, nous a fait la visite de l'ensemble des bâtiments inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques tout en nous présentant toutes les contraintes de la réappropriation des lieux.

                     Les vestiaires




Les projets sont nombreux et les élus de la Vallée de la Fensch auront à prendre des décisions sur les réaménagements du site : habitations, entreprises, patrimoine et culture.
En attendant, les responsables du site utilisent ce lieu comme un espace de culture : Claude Lévêque a habillé de lumière le haut-fourneau pour en faire une œuvre d'art contemporain. Une programmation populaire et exigeante rassemble un public nombreux et familial pour voir des spectacles de  théâtres de rue. 
L'idée est ici de développer un centre qui accueillerait en résidence des troupes de théâtre pour les aider à produire des créations qui seraient présentées aussi sur le site.  

Voici quelques photographies
                     

    Salle des machines





Voici le lien vers le site de l'U4 pour y voir la programmation : je vous invite vraiment à voir ces spectacles de qualité.



















JC Diedrich